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L'addiction des enfants aux jeux vidéo
Ni ballon, ni billes, ni toupies...
Publié dans Le Temps le 19 - 05 - 2009

Les vacances sont à nos portes, avec en perspective de longues journées que parents et enfants devront remplir le mieux possible. Il faut dire que depuis quelques années, la présence envahissante des jeux vidéo a permis à bon nombre de parents de profiter d'une paix inespérée grâce aux heures passées par leur progéniture devant leurs écrans d'ordinateurs.
" Ce sont mes enfants et pourtant ils sont si différents, bizarres... Nous, on jouait dans la rue à plusieurs jeux souvent physiques qui nous permettaient d'établir nos premières relations sociales et de nouer de solides amitiés quand ce n'était pas nos premiers émois amoureux... ", constate avec regret et nostalgie ce père de deux garçons de 9 et 12 ans.

Finies les anciennes habitudes
Aujourd'hui et pour toute une génération, fini les billes et les toupies, terminées les tumultueuses parties de football dans les rues du quartier, abandonnées les discussions avec les enfants des voisins qui vous permettaient d'apprendre à parler en public et de tisser des liens sociaux qui peuvent se révéler essentiels pour l'avenir...
L'épouse de cet homme, enseignante et très branchée a commencé à s'inquiéter lorsque ses deux garçons " ont commencé à s'enfermer dans leur chambre des heures durant, sans même penser à manger... " Ce qui l'inquiétait le plus, c'est le fait qu'ils ne s'exprimaient plus, qu'ils ne se confiaient plus à elle comme ils le faisaient avant l'arrivée de leur console de jeux.
Elle a alors tenté de renouer le dialogue avec eux, mais en vain : " j'avais la sensation que je les dérangeais chaque fois que je les invitais à parler de l'école, de leurs amis ou de n'importe quel autre sujet. Leurs réponses se bornaient alors à de courtes onomatopées incompréhensibles... "
Craignant que les heures passées à jouer n'influent négativement sur leurs études et leur santé, elle a tenté de limiter les heures de jeu. Mais dès qu'elle avait le dos tourné, ils reprenaient leurs jeux de façon excessive, maladive même. Elle leur a alors demandé s'ils voulaient bien aller s'expliquer devant un psy mais ils ont catégoriquement refusé : " on n'est pas des fous, on aime jouer c'est tout. "
Effectivement, avec la généralisation des jeux vidéo, on constate que chacun reste dans son coin, à taper nerveusement sur son clavier et à manger des confiseries et des biscuits. Le pire c'est que ces enfants développent parfois une obésité juvénile et même le diabète, handicapant ainsi leur santé future.

Obésité et diabète
C'est d'ailleurs ce que nous confirmera un spécialiste de l'Institut de Nutrition : " on observe une augmentation du nombre d'enfants en surpoids et des cas de diabète juvénile essentiellement causés par le manque d'activité physique et une nourriture déséquilibrée à base de barres chocolatées. "
Le premier responsable de cette augmentation de l'obésité c'est l'addiction aux jeux vidéo de toute une catégorie d'enfants et d'adolescents. Il faut les voir, plongés dans leurs machines plus ou moins sophistiquées, plus ou moins coûteuses. Il faut les surprendre, isolés dans leur chambre, le nez dans leurs consoles, parlant à voix haute aux personnages, refusant de s'arrêter quelle que soit la personne qui s'adresse à eux, le regard fou, l'air absorbé.
Et quand on leur arrache ces objets terribles, ils font une crise ou vont se planter devant la télévision ! " Je ne reconnais plus mes enfants ", avoue une mère de famille qui se sent d'autant plus frustrée qu'elle n'a pas pu aller très loin dans ses études et qu'elle se projetait dans la réussite de ses enfants. Elle en arrive même à se sentir coupable : " j'ai l'impression d'avoir raté l'éducation de mes enfants comme j'ai raté mes études... "
Un sociologue a qualifié ces drogués des jeux vidéo " de handicapés sociaux ". Chez eux, ajoute-t-il, " les relations sociales qui s'ébauchaient par l'intermédiaire des jeux à l'ancienne sont absentes, car la console crée une certaine forme d'indépendance et ils finissent le plus souvent par devenir solitaires, asociaux même... "
Répondant avec désinvolture à nos questions, certains adolescents ont avoué jouer des heures durant chez eux ou dans ces salles de jeux qui poussent comme des champignons. L'un d'eux, âgé de 16 ans, ira jusqu'à reconnaître qu'il " souffre d'addiction, comme si je fumais des cigarettes. Mais je ne peux pas m'arrêter tout seul... "
Un autre, rencontré dans une salle de jeux de Lafayette, reconnaît avec une certaine candeur, certainement due à ses 14 ans : " je regrette les jours où je pouvais jouer au foot avec mes amis. Aujourd'hui nous sommes tous à la salle de jeux et nos rares discussions tournent toujours autour des ces compétitions virtuelles qui ne nous apportent que déceptions et frustrations car on ne gagne rien de réel. "
La plupart de ces jeunes évoquent de façon furtive les problèmes que cette addiction leur cause au niveau de leurs études. Un adolescent de 16 ans nous décrit sa technique " avant je prenais le temps de faire mes devoirs correctement et d'apprendre les leçons au jour le jour. "
L'impasse
Mais depuis qu'on lui a offert un ordinateur à l'occasion justement de son passage de classe, il est devenu obsédé par les jeux en réseau. " Maintenant, j'en suis arrivé au point que je tente de me débarrasser de mes devoirs pour reprendre le jeu. Pourtant j'étais un élève brillant, avec des moyennes annuelles de 15 ou 16, alors que maintenant j'atteins difficilement un petit onze. "
Consulté, un psychologue affirme : " si vos enfants sont dans cette situation, empressez-vous de les en sortir par le dialogue et en les invitant à des spectacles différents, à des séjours en montagne avec des activités physiques, à des dégustations de saveurs originales dans nos régions... Bref, à les sortir de cette addiction par tous les moyens, car ils sont dans une impasse. "
C'est en effet l'une des pistes à explorer pour éviter les divers problèmes de l'addiction aux jeux vidéo. Mais il faut aussi renouer le dialogue avec ses propres enfants et les persuader peu à peu que la vie est bien plus riche et plus passionnante que le monde virtuel.
Un dialogue qui peut se faire avec l'aide d'un psychologue qui tentera de recadrer les choses et de les replacer dans un cadre général, avec une vision globale des problèmes loin des conflits.


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