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Quand les parents laissent faire ...
Dérives juvéniles
Publié dans Le Temps le 24 - 05 - 2009

Nous parlons toujours des comportements irresponsables, de la brutalité, de la frivolité et de l'indécence de certains jeunes. Grossièreté, irrespect, drogue, alcool, bagarres, vagabondage, boîtes de nuits, galas, soirées " hit " et " hot ", extrémisme religieux ...
On n'en est jamais suffisamment informés. Des phénomènes de la société contemporaine qui reflètent parfois l'immaturité, le manque d'encadrement et la perte d'identité chez une certaine tranche de jeunes. Sous de fallacieux prétextes de modernité, de soit-disant civisme et de liberté, l'on se croit tout permis. Mais où sont les parents dans tout cela ?
Il est évident que le souci primordial et majeur des parents est de procurer à leurs progénitures la meilleure éducation. Tout père et toute mère font de leur mieux et sacrifient leur vie, leur temps et leur argent au profit de leurs enfants. Toutefois, le cadre éducatif varie d'une société à une autre et d'une culture à une autre. En effet et malgré la modernité et l'ouverture sur les cultures étrangères, la culture arabo-musulmane, ne peut en aucun cas, être dissociée des mœurs. L'éducation d'un enfant ou d'un adolescent tunisien ou alors d'un enfant occidental n'est pas assujettie aux mêmes normes et critères.
Or dans certains cas de figures, il s'avère que l'éducation des parents est à l'origine des comportements irresponsables et de la frivolité des jeunes. Cela peut paraître bizarre comme tout et dans notre langage courant, nous parlons de retour des choses.
Quand le père et le fils se permettent de trinquer ensemble. Ce n'est surtout pas dans nos traditions ni dans nos cultures. Lorsque les parents se disent des grossièretés devant leurs enfants, il serait inutile d'en imaginer l'impact psychologique sur l'enfant ou l'ado. Idem quand le père vilolente sa femme ou l'inverse.
Quand une femme ou un homme trompe son conjoint sous les regards de leurs enfants. Quel avenir pour ces derniers et quels complexes vont-ils avoir ?.

Repères ?
Quand les petits garçons ou des filles de 6 à 10 ans prêtent l'ouïe à des histoires " de grands ", regardent les feuilletons, font souiller leurs oreilles par des histoires hors sujet. Genre : " celui-là a tué ou battu sa femme, ce dernier est en prison parce qu'il consomme ou vend des cannabis. Quelqu'un a violé une petite-fille. La voisine a été détenue pour adultère ".... Imaginons, une fille de 7 ans qui raconte de tels faits.
Si le père ne travaille pas, c'est souvent un ivrogne et il bat sa femme. Et ses enfants. Comment dans ce cas peut-on éviter la délinquance face à de telles aberrations ?.
Si l'enfant émane d'une relation non légitime et se retrouve sans papa ou sans les deux à la fois : comment va-t-il vivre une enfance normale et supporter l'injustice de la société ?
Quand la mère n'est pas disponible et qu'elle n'a pas le temps pour s'occuper de ses enfants, discuter avec eux, écouter leurs problèmes, leurs points de vue, les enfants vont certainement s'adresser ailleurs. La rue, l'école, les amis et les ennemis seront leurs premiers refuges.
Quand les filles de 18 et de 20 ans (voire moins) se trouvent dans des boîtes de nuit et les différents espaces de " Show " à 2h et 3h du matin dans des états choquants d'ivresse ou autres au moment où leurs parents dorment tranquillement chez eux. Comment peut-on dans ce cas protéger ces enfants contre les dérives ? Certains parents qui se disent ouverts d'esprit ne voient pas d'inconvénients à ce que leurs fils ou leurs filles passent la nuit entière dehors. C'est " de leur âge ", disent les uns. " Nos gosses doivent profiter pleinement de leur jeunesse ".
Mais que feraient ces parents " open " d'esprit quand leurs fils ou leurs filles versent dans la dépravation et dans la délinquance juvénile ?. Parviendront-ils à réparer l'irréparable ?.
Jeunesse dit-on !. De quelle jeunesse parle-t-on. ?. D'une jeunesse irresponsable, qui sombre dans des pratiques et des comportements de plus en plus contraires aux us et aux coutumes.
Sans nul doute, notre pays est ouvert à toutes les cultures et a accordé à l'enfance et à la jeunesse une place de choix tant en matière de droits que d'obligations. Encore faut-il savoir protéger cette jeunesse, l'éduquer et l'encadrer tout en préservant l'identité et la dignité, les racines et les origines. L'entité familiale se fonde et se base sur la vertu. Sans celle-ci l'édifice s'effondre.
Partout dans le monde, la jeunesse paraît de plus en plus fragile. Déculturée, privée de ses repères traditionnels, elle ne vit pas sur les mêmes croyances qui avaient forgé la morale sociale et sociétale de leurs parents.
En Tunisie, nos jeunes sont livrés à eux-mêmes. D'un côté, ils écoutent les sinistres sirènes des extrémismes les appelant au refuge chez les prédicateurs.
De l'autre le tintamarre accompagnant le cortège de la dépravation, de la drogue, de l'extasy, de la promiscuité sexuelle.
Contre-coup d'une société peu trop longtemps conservatrice? Tribut de la trop désinvolte libération de la femme qui perd sa puissance de socle familial. Sinon l'absence d'idéal et l'absence en quelque chose en quoi croire...
La famille? Il ne s'agit pas d'exhumer les vieilles recettes d'antan. Car on a bien vu que l'autoritarisme de si Essyed, dans la trilogie de Néjib Mahfoudh, était démystifié au finir.
Retour aux sources donc? Oui mais lesquelles?


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