Le Temps-Agences - Le nouveau ministre indien des Affaires étrangères a déclaré que son pays était disposé à faire la paix avec le Pakistan, à la condition qu'Islamabad éradique les groupes islamistes sur son territoire, dont l'un d'eux est accusé d'avoir commis les attentats de Bombay. "Nous souhaitons vivre en paix avec notre voisin (...) C'est notre désir", a assuré Somanahalli Mallaiah Krishna, 77 ans, désigné hier par le Premier ministre Manmohan Singh pour diriger la diplomatie indienne. "Nous nous tenons prêts à tendre la main de l'amitié et du partenariat au Pakistan, s'il prend des mesures déterminées et crédibles pour démanteler les infrastructures terroristes opérant depuis son territoire", a ajouté M. Krishna, un vétéran du Parti du Congrès. Ce Parti du Congrès de M. Singh, Premier ministre depuis 2004, a remporté les élections législatives du 16 avril au 13 mai et est en train de boucler la constitution de son deuxième gouvernement. L'Inde et le Pakistan, nés en août 1947 de la Partition bâclée et sanglante du "Raj" britannique, avaient amorcé en janvier 2004 un laborieux processus de paix. Mais il est gelé depuis les attentats de Bombay de la fin novembre 2008 (174 tués, dont neuf des dix assaillants). New Delhi, Washington et Londres imputent ces attaques au Lashkar-e-Taïba (LeT), un groupe islamiste armé clandestin pakistanais, actif au Cachemire. L'Inde dénonce en outre la complicité de services de renseignements militaires pakistanais (Inter-services intelligence, ISI).