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L'issue de 13 ans d'études se décide en quelques jours : Orientation ou désorientation universitaire ?
POINTS CHAUDS
Publié dans Le Temps le 01 - 06 - 2009

Toutes les familles ayant des enfants, et des jeunes, poursuivant des études, vivent au rythme stressant des examens de fin d'année. C'est le moment de la moisson. Mais, entre la quatrième, la neuvième, voire le Master et le Doctorat, c'est le baccalauréat qui a le plus d'allure auprès des familles.
Cette notoriété n'est d'ailleurs pas surfaite. Cet examen est une passerelle inévitable entre deux phases de formation, une formation générale et une autre spécialisée. Il va déterminer la carrière professionnelle du candidat.
D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle aussi bien les candidats que la société lui accordent une importance particulière.
Seulement, on constate une absence affligeante d'harmonie entre l'importance vitale de l'orientation universitaire et le mode avec lequel elle est actuellement opérée.

Idée floue sur les filières
Le couronnement de treize ans d'études se décide en quelques jours. L'administration ne daigne même pas informer suffisamment les candidats sur les cursus universitaires. Les élèves de 4ème année ne rencontrent qu'une seule fois les conseillers d'orientation. Les plus débrouillards se rabattent sur les sites web des établissements de l'enseignement supérieur mais, ces sites ne sont pas, généralement, mis à jour et n'informent pas clairement sur les filières.
En effet, s'il est vrai que les nouveaux bacheliers disposent d'une large panoplie de choix d'orientation universitaire et que chaque bachelier est assuré d'obtenir un poste à l'université. Il n'empêche que ces candidats à l'orientation n'ont aucune idée sur les filières parmi lesquelles ils vont faire leur choix d'avenir.
Le commun des élèves de 7ème année secondaire est actuellement concentré sur son examen pour le réussir au mieux afin d'arracher une meilleure orientation. Lesquels candidats n'ont qu'une idée approximative des filières. Personne de spécialisé ne lui a spécifiquement présenté les filières auxquelles il peut postuler dans l'enseignement supérieur.
Finalement, pour plus de 80 % des étudiants, le choix de l'avenir se décide pendant les deux jours de l'orientation. L'élève aurait certes des choix préalables. Mais, c'est du contenu du guide d'orientation qu'on lui remettra (ou, du moins, de ce qui reste dans ce guide) que dépendra son avenir.
Chacun essaie de son mieux d'étudier toutes les possibilités offertes avant de s'y engager. Encore faut-il que les durées de réflexion soient courtes et que, surtout, le système d'enseignement n'oriente pas progressivement l'élève vers un choix de son avenir. L'enseignement secondaire est très général et le bachelier se retrouve le lendemain du bac devant une forêt de choix et au milieu d'une concurrence féroce.
En plus, le bachelier, et le conseiller d'orientation, n'ont aucune idée sur une bonne partie des filières proposées.

Navigation à vue
La réussite n'est finalement que le début d'un nouveau calvaire. Les problèmes auxquels sont confrontés les bacheliers sont de plusieurs ordres. D'abord, ils trouvent des difficultés pour opérer un choix décisif dans leur vie scolaire et par la suite professionnelle et sociale surtout que ce n'est pas facile de faire l'appariement entre les compétences propres et le profil demandé dans les filières de formation du fait de l'absence d'un accompagnement rapproché et individualisé dû au manque dans l'effectif des conseillers d'orientation. Ensuite, il y a un manque flagrant d'information sur les filières de formation universitaire surtout les nouvelles. En effet, les dépliants sommaires distribués lors des salons de l'étudiant à Tunis ou au niveau régional ne délivrent qu'une information insuffisante et le corps de conseillers d'orientation universitaire est plus que jamais une nécessité surtout suite à la complexité des parcours engendrés par la réforme Licence.Master.Doctorat. Enfin, l'orientation ne devrait pas être une gestion de flux où l'institutionnel dicte les règles du jeu mais un accompagnement pour aider les élèves à construire un projet réalisable et viable, mais pour ça, il faut se donner les moyens comme par exemple former plus de conseillers, mettre à la disposition des élèves des CDI (centre de documentation et d'information) régionaux, penser à un organisme spécialisé dans la conception des outils d'information pertinents pour les élèves, leurs familles et les spécialistes de l'orientation.

Banalisation de l'excellence
La banalisation de l'excellence a fait que le nombre de mentionnés est très élevé (plus de 3500 mentions très bien, l'année dernière). Laquelle situation donne lieu à une lutte très serrée pour les formations médicales ainsi que celles des grandes écoles et instituts d'élite. Ceci risque d'affecter le moral de plusieurs élèves brillants. Il ne faut pas banaliser l'excellence. Elle donne systématiquement droit à un traitement de faveur. Elle est partout traitée de la même manière. Une autre remarque qui concerne, elle aussi, l'excellence et elle a trait aux élèves des lycées pilotes qui ont été privés sans raison valable, apparemment, du bonus automatique des 7 % lors du calcul de leur total. Ceci ne risque-t-il pas de toucher au sacro-saint principe de l'équité, très cher au système éducatif ?
Une telle situation complique davantage l'orientation. Les sélections doivent se faire d'une manière progressive et répartie sur les différentes phases de la scolarité. Le nombre de baccalauréats est très réduit et ne permet pas une canalisation préalable des élèves vers des cursus prédéfinis.

La hantise de l'emploi
Il ne faut pas oublier que le souci majeur des bacheliers, c'est avant tout l'emploi. Du coup, la lutte est acharnée entre les bacheliers concernant les filières à forte employabilité. Or, les candidats ne sont pas suffisamment informés concernant cette donnée. Car la synergie est encore approximative entre les sphères de formation et le marché de l'emploi. Mais, ceci ne saurait négliger la certitude que la formation universitaire doit être la locomotive de l'économie et du marché de l'emploi surtout si elle est partie intégrante d'un projet sociétal global et qu'elle réponde dans son contenu aux besoins réels de ce projet en matières de progrès et de développement.
Les données actuellement disponibles entre les mains des bacheliers ne leur permettent pas d'avoir une visibilité suffisante pour opérer des choix réfléchis et s'éloigner des pistes classiques privilégiant la médecine, la pharmacie et l'ingéniorat par ignorance des autres filières.
Il est impératif d'instaurer une base de données accessible à distance qui permet aux bacheliers de s'informer sur les filières qui leur sont proposées. Autrement, ils continuent à naviguer à vue et à tâtonner.
Mourad SELLAMI
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Le langage des chiffres
Les statistiques du baccalauréat 2008
Les bacheliers sont répartis en trois lots et sont orientés en cinq phases :
- Les premiers 30 % de chaque section obtiennent des fiches roses et sont les premiers à faire leurs choix.
- Les 40 % suivants obtiennent des fiches vertes et choisissent parmi les postes restants. - Les 30 % restants obtiennent des fiches blanches et font leur choix dans ce qui reste.
- Un 4ème tour d'orientation est réservé à ceux qui n'ont pas été orientés durant le 3ème tour.
- Une phase de réorientation.
. L'Institut Préparatoire des Etudes Scientifiques et Techniques " IPEST " a absorbé 160 parmi les plus brillants qui ont obtenu des moyennes supérieures à 18/20. Cinquante autres lauréats ont obtenu des bourses de coopération en France (35) et en Allemagne (15).
. Plus de 1600 mentions très bien
. Plus de 35 % d'admis mentionnés, toutes mentions confondues (assez bien, bien, très bien)
. Il y a des mentionnés qui n'ont pas la feuille rose.


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