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La partie visible de l'iceberg
Métiers de l'air
Publié dans Le Temps le 03 - 06 - 2009

Hôtesse de l'air, steward, pilote de ligne, commandant de bord, des métiers qui font rêver plus d'un. Les images véhiculées autour de ces professions sont très souvent réductrices. On est, en effet, séduit par le profil que colportent certains médias ou bien le cinéma sur le pilote, le steward et surtout l'hôtesse.
Il suffit de prononcer le nom de l'un de ces métiers pour que l'on imagine des agents heureux qui ont tout le temps le sourire aux lèvres, qui brassent des millions chaque mois en effectuant des tâches simples qui ne requièrent ni beaucoup d'efforts ni des compétences particulières, qui passent leur vie à voyager d'un pays à l'autre sans jamais entendre parler de routine ni de stress etc. Or, la vérité est tout autre chez nous et dans le monde. Les métiers de l'air exposent à de nombreux risques et à n'importe quel moment du vol, la vie de chaque membre du personnel navigant est menacée. Certes, les passagers courent les mêmes risques, mais alors que le voyageur n'effectue qu'un seul vol de quelques heures, l'équipage passe un quart de sa vie entre ciel et terre. Un oiseau heurté par l'avion, la foudre, un projectile dangereux, une panne technique anodine peuvent causer un crash meurtrier et bien que garant de la sécurité à bord, le personnel navigant ne peut dans le meilleur des cas que limiter les dégâts parfois au prix de sa vie.

Hôtesses et stewards : top model ou prolétaires du ciel ?
L'hôtesse de l'air et le steward ne sont, dans l'imaginaire de beaucoup de Tunisiens, que des mannequins qui paradent entre les rangées de sièges de l'appareil souriant à tel voyageur, papotant avec tel autre, énonçant de temps en temps quelques formules d'accueil ou apprenant aux passagers des nouvelles du temps qu'il fait dehors, de l'heure d'arrivée et de l'altitude. Il est vrai que le physique agréable est souhaité dans ces métiers mais bien d'autres qualités sont indispensables à réunir pour s'acquitter convenablement des tâches multiples dont les agents sont chargés. En plus de leur mission principale qui est de veiller au confort des voyageurs, les hôtesses et les stewards sont appelés à vérifier régulièrement les équipements de sécurité, à intervenir en cas de premiers soins, à s'assurer que l'approvisionnement en repas est conforme, à servir les menus, à gérer les stocks de produits à vendre aux clients, à effectuer les ventes de ces marchandises hors taxe, à établir une bonne communication entre la cabine et le poste de pilotage et en toute situation garantir la sécurité des passagers. Il leur arrive d'effectuer des vols de plus de 15 heures sans la moindre escale. Dans les compagnies de charters, ils font parfois plus de 100 heures de service par mois. La station debout prolongée et les nuits blanches ça les connaît et ça les use à la longue. Ils doivent en plus s'habituer aux horaires de travail décalés et irréguliers, aux changements climatiques soudains et au décalage horaire entre les destinations reliées. Dans leur vie familiale, ils sont rarement stables, quant à leur salaire, il varie selon les compagnies. C'est parfois une rémunération dérisoire comparée aux services rendus et aux sacrifices consentis. Pour ce qui est de leur recrutement, il ne s'effectue que rarement sur la base de critères professionnels objectifs et les nombreuses écoles qui forment ce personnel (contre des sommes faramineuses dans certains pays) délivrent le plus souvent des diplômes de complaisance qui ne garantissent nullement l'embauche systématique. Concernant leur promotion, elle est soumise là aussi à des critères plus que jamais subjectifs.

Commandant de...mort !
Les pilotes de ligne ne sont pas mieux lotis. Ils sont nombreux à accumuler les brevets et les licences sans être sûrs que ces diplômes serviront un jour. S'ils ont la chance de réussir aux concours extrêmement sélectifs organisés à des échéances pas toujours régulières, ils doivent ensuite passer une longue période de préparation qui leur revient très cher lorsque la formation est effectuée dans une école privée. En Tunisie, cela peut coûter jusqu'à 60 mille dinars. Comme l'hôtesse et le steward, le pilote risque sa vie à chaque mission pour un salaire insuffisant notamment dans les petites compagnies. On exige du pilote, en plus des certificats multiples attestant ses aptitudes et sa qualification, une excellente condition physique, des réflexes rapides et beaucoup de sang froid. Mais tous ces diplômes et tous ces attributs ne sont parfois d'aucun secours comme dans le cas du dernier crash de l'avion français reliant Paris à Rio de Janeiro. Dans de tels accidents, les membres de l'équipage sont aussi impuissants que le plus inculte de leurs passagers. Quand on voit un avion s'embraser en plein vol, s'écraser contre une montagne ou sombrer au fond des océans, on doit se rappeler que parmi les horizons que les métiers de l'air font découvrir, figure en permanence...l'autre monde !


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