Le Temps-Agences - Les sirènes ont retenti hier sur l'ensemble du territoire israélien pour appeler la population à se réfugier dans les abris dans le cadre d'un vaste exercice de défense passive simulant une attaque tous azimuts de missiles. Au son des sirènes, qui s'est prolongé pendant une minute et demie, les Israéliens ont été appelés à se réfugier dans les abris publics ou les pièces blindées spécialement aménagées dans les logements les plus récents. Les chaînes de télévision et les radios ont diffusé des messages explicatifs et appelé la population à gagner les abris rapidement, tout en prenant soin de rappeler qu'il s'agissait uniquement d'un exercice. Dans les centres commerciaux, les écoles, et les lieux publics, la population a généralement gagné les abris pour y rester une dizaine de minutes. "J'ai eu l'impression de rêver ... personne n'a réagi lorsque les sirènes ont retenti et les gens ont continué de vaquer à leurs occupations", confie cependant une automobiliste, près d'un grand centre commercial de Tel Aviv. L'armée avait auparavant demandé à la population d'entreposer dans les abris des stocks de vivre, de l'eau et du matériel d'urgence ainsi que des trousses de premiers soins. "En faisant retentir les sirènes, nous voulons que tous les citoyens israéliens prennent conscience du fait qu'une alerte peut se produire n'importe quand et n'importe où et qu'ils doivent savoir comment se comporter", a déclaré à la radio publique le vice-ministre de la Défense, Matan Vilnai. Intervenant à la télévision publique, le général Yaïr Golan, commandant de la Défense passive, a déclaré: "ce pays est sécurisé. Mais la contribution de chacun peut le rendre encore plus sûr". Seules les localités israéliennes situées à la périphérie de la bande de Gaza ont été priées de ne pas participer à l'exercice. Cet exercice d'une ampleur sans précédent simule une attaque simultanée contre Israël de missiles et de roquettes, des attaques de grande envergure ainsi qu'une catastrophe naturelle, notamment un tremblement de terre. "Non, cela ne veut pas dire qu'une guerre est à l'horizon. L'armée ne cache rien au public ni à personne. Il faut juste que la population sache comment agir en cas d'attaque conjuguée de missiles sur plusieurs fronts", a affirmé Alon Ben David, correspondant militaire de la Chaîne-Dix privée de la télévision.