Tunis / Le Temps : Les jeunes qui décidèrent un 5 février 2006 à Béi Khalled de commettre leurs actes abominables et inhumains, s'étaient avérés avoir maille à partir avec la justice et être de vieux routiers dans le domaine du viol. Ils avaient cette fois-ci dépassé toutes les bornes et enfreint les règles de l'humanisme et du respect de l'intégrité humaine. L'auteur principal avait le jour des faits demandé à ses amis de lui prêter main-forte afin d'aller le soir au domicile de la victime, une ferme dans la localité de Zaouiet Jedidi. Celle-ci dormait du sommeil du juste avec sa mère et sa sœur. Brusquement elle fut réveillée par un bruit violent et inhabituel de la porte principale de la ferme. Entendant ensuite des bruits, de pas près de la fenêtre, elle comprit que la porte était forcée. Elle alla réveiller sa mère et sa sœur qui la rejoignirent dans sa chambre et s'y enfermèrent. Les bruits de pas s'approchaient de plus en plus. La porte d'entrée forcée à son tour, les malfaiteurs se dirigèrent directement vers la chambre où se trouvaient la mère et ses deux filles, qui commencèrent à crier pour alerter les voisins, en essayant d'empêcher ces trois forcenés d'ouvrir la porte. En vain car ceux-ci réussirent à l'ouvrir pour obliger sous la menace la jeune fille de les suivre, brandissant couteaux et barres de fer. Après l'avoir entraînée dans un endroit retranché d'un verger de la localité, l'un d'eux immobilisant la pauvre fille choquée et apeurée commença par lui déchirer les vêtements dans l'intention de la dénuder. Ne parvenant pas à la violer, il céda la place à l'auteur principal et toujours en la retenant prisonnière du couteau qu'il pointait sur son flanc, il permit à celui-ci d'assouvir ses bas instincts, faisant fi des supplications et des larmes de la victime. Cependant, la pauvre jeune fille put quand même se rhabiller et s'enfuir, profitant de l'instant où ils avaient l'attention détournée par un appel téléphonique. Elle alla dans un piteux état raconter sa mésaventure à la police, en donnant les signalements de ses agresseurs. Deux d'entre ceux-ci furent arrêtés alors que le troisième, l'auteur principal restait toujours en état de fuite, même devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Grombalia où ils comparurent inculpés de viol avec violence. Les deux complices avaient nié, avoir pris part à ce viol, pour charger l'auteur principal absent. Leur avocat affirma que les témoignages présentent beaucoup de failles et de contradictions, ce qui affecte la preuve des faits reprochés à ses clients. Il ajouta que la victime a bel et bien déclaré ne pas se rappeler d'une manière précise de ceux qui avaient accompagné l'auteur principal qui seul a commis l'acte de viol. Il demanda d'ailleurs au tribunal de réentendre les témoins à la barre. Mais sa demande n'a pas abouti, et le tribunal convaincu de la culpabilité des agresseurs les condamna comme suit : -10 ans de prison à chacun des complices présents à la barre -La perpétuité par défaut, pour l'auteur principal en état de fuite.