Déception chez les partisans du malheureux candidat à la présidentielle iranienne, Hussein Moussavi, mais aussi chez le monde occidental qui a misé sur une défaite du Président Mahmoud Ahmadinejad. Pour les uns, comme pour les autres, un changement à la tête de l'Etat signifie une politique économique plus favorable au peuple iranien et des relations moins antagonistes avec les Américains et leurs alliés. Même si Moussavi dénonce vigoureusement des " irrégularités ", la réélection d'Ahmadinejad, avec une participation massive, ressemble à un plébiscite. Cela voudrait-il dire qu'il ait toute la latitude qu'il voudrait ? Les observateurs n'y croient pas. Le pouvoir présidentiel est limité en Iran puisque c'est le guide suprême qui a le dernier mot en matière de politique étrangère et, surtout, sur la question du nucléaire. Or, l'Iran a tout intérêt à mener une politique plus modérée pour sortir de son isolement diplomatique. Washington a, en tout cas, relativisé la victoire d'Ahmadinejad en affirmant qu'un " changement " est possible dans les relations bilatérales quel que soit le vainqueur du scrutin.