Le dernier recensement a été effectué en Tunisie en 2004, celui-ci s'est chiffré à 9,9 millions d'habitants dont 2,2 millions de ménages. Quant à la population rurale, elle représente 35% de la population et 32% des ménages. Il y a donc du potentiel pour opérer le développement rural. Compte tenu des conditions de la vie sociale et économique dans les régions rurales, il convient de mettre en place une structure de financement des microprojets. Ainsi, la microfinance s'annonce comme le moyen le plus approprié à ce type d'investissement. Dans ce cadre, l'ENDA inter-arabe et l'Agence Française de Développement (AFD) ont organisé hier un atelier portant sur le thème « Etude de marché en milieu rural tunisien pour l'offre de produits de microfinance » commanditée en 2008 par Enda-ia, en partenariat avec le Ministère du Développement et de la Coopération Internationale. Cette étude qui s'inscrit dans les orientations nationales pour une meilleure compréhension du besoin en financement des petites exploitations agricoles, a été réalisée par le Groupe de Recherche et d'Echanges Technologiques (GRET) et le Centre International de Développement et de Recherche (CIDR). Par ailleurs, l'objectif de l'étude en question est la validation de la faisabilité de développement d'une offre de services financiers au profit de la population rurale. En effet, cette dernière exprime des besoins de financement qui sont inférieurs à 5000 DT et qui relèvent donc du microcrédit. D'autant plus que cette portion de population déplore, dans l'ensemble, un accès difficile aux services financiers. En outre, l'étude visait d'autres objectifs, notamment, la sélection des zones rurales prioritaires et la mise en place d'une offre de microfinance adaptée aux zones qui ont été choisies (produits, encadrement, dispositifs de distribution, etc.)