Le Club Sfaxien a tenu avant-hier en fin d'après-midi son assemblée générale évaluative. Les travaux se sont étalés sur un peu plus de trois heures en présence de nombreux congressistes qui ont inondé la grande salle des conférences aménagée au nouveau complexe du club. Le fait saillant ayant marqué ces assises annuelles a été la réconciliation entre Moncef Sellami et son premier vice-président Moncef Khemakhem dont la brouille a jeté de l'ombre sur la marche du club durant l'exercice écoulé. L'on espère toutefois que le différend qui opposait les deux hommes soit cette fois irrévocablement résolu et qu'il ne s'agissait pas comme ce fut le cas les fois précédente d'une simple accalmie. Le Club Sfaxien qui a réalisé lors du précédent exercice une belle moisson aurait pu beaucoup mieux faire encore sans cette mésentente endémique entre ses deux principaux dirigeants.
La cité sportive avec un stade de 45 mille places est entrée dans sa phase de réalisation Après une brève allocution inaugurale du président du club Moncef Sellami la parole a été donnée au président de l'A.G, le gouverneur de Sfax qui s'est félicité des acquis réalisés par le club au cours de la saison écoulée, appelant la famille à serrer davantage les rangs au tour de leur association pour qu'elle puisse aller toujours de l'avant et consolider ses réalisations. Le gouverneur de Sfax a profité de l'occasion pour faire part aux congressistes de la bonne nouvelle suivante : la préparation des cahiers des charges afférents à la cité sportive de Sfax, comprenant entre autres unités un stade dont l'architecture ressemble beaucoup à celle du stade de Radès et dont la capacité d'accueil sera de quarante-cinq mille spectateurs. Ce projet présidentiel venant répondre à l'attente et aux besoins de toute une ville est entré donc dans sa phase de réalisation. Place a été donnée ensuite à la lecture du rapport moral. Le document a mis en relief l'excellent comportement des différentes disciplines avec une belle moisson de titres remportés aussi bien par les sports collectifs qu'individuels et dont on citera notamment : - La Coupe de Tunisie et la coupe de la CAF. - Le doublé (coupe et championnat) remporté par l'équipe seniors garçons en volley-ball. - La Coupe de Tunisie de volley-ball seniors filles. - La Coupe de Tunisie en basket-ball seniors filles. A ces sacres s'ajoutent d'autres glanés par les catégories des jeunes et les sports individuels. Le document, d'autre part, fait savoir que le club a compté l'exercice écoulé 1764 pratiquants répartis sur douze disciplines. Le football (645 licenciés) le volley-ball (220), l'athlétisme (170), le judo (141) et le rugby (92) s'y taillent la part du lion.
Budget : le cap de dix millions de dinars, dépassé Pour la première fois de son histoire, le budget du club a dépassé le seuil de dix millions de dinars (10.290.000 dinars plus exactement) au niveau des recettes qui proviennent plus particulièrement de : - 2 millions de dinars à titre de primes de la coupe de la CAF et de la champion's league arabe. - 4 millions de dinars : vente des joueurs. - 900 mille dinars recettes des stades et des abonnements. - 900 mille dinars recettes du sponsoring. - Un peu plus d'un million de dinars de contributions des personnalités du club. Et là, il y a lieu de noter que les Moncef Sellami, Moncef Khemakhem, Lotfi Abdennadher, Chafik Jarray, Mohsen Héchicha, Khaled Kobbi, Bassam Loukil et Jamel Arem ont contribué chacun pour cent mille dinars au budget du club.
Quand l'équipe seniors de football engloutit la moitié du budget Chapitre dépenses, celles-ci se sont chiffrées à 9.784.000 dinars, dont environ deux millions et demi de dinars ont servi à éponger une partie des dettes du club. Mais ce qui est important à noter c'est que l'équipe seniors de football a englouti à elle seule plus de la moitié du budget. Quatre millions de dinars ont constitué les dépenses ordinaires (salaires et primes des joueurs et des différents staffs) auxquels il faudrait ajouter à peu près un million et demi dépensé dans le transport aérien de l'équipe lors de ses participations en coupe de la CAF et en champion's league arabe.
Un million de dinars pour la formation des jeunes Les dépenses consacrées au football ne se limitent pas à cela seulement puisqu'un peu moins de un million de dinars a été consacré au centre de formation des jeunes, que fréquentent plus de 300 cents jeunes. Cette enveloppe, la même que celle allouée lors de la saison 2007/2008, prouve si besoin est tout l'intérêt que porte le club à la formation des jeunes dont il est l'un des pionniers dans nos contrées.
Mohamed Driss s'engage à assumer les frais (300 mille dinars) du gazonnage d'un terrain du complexe du club L'homme d'affaires sfaxien Mohamed Driss qui fut déjà l'auteur d'un don en nature (équipement du restaurant du nouveau complexe du club pour un montant de 350 mille dinars) s'est engagé devant les congressistes à financer le gazonnage du troisième terrain d'entraînement aménagé au nouveau complexe. L'opération nécessitera un investissement de l'ordre de 300 mille dinars que Mohamed Driss assumera en totalité à condition que le dit terrain soit baptisé "Sadok Driss" du nom de son défunt père. Ce que qui a été convenu avec les responsables. Volet interventions environ 34 congressistes se sont succédé à la tribune. Signalons qu'à quelques exceptions près les interventions ont été modestes voire même médiocres par leur contenu.
Des erreurs administratives fort préjudiciables au club La plupart de ceux qui ont pris la parole ont abordé deux principales questions. La première a trait au différend qui n'a pas que trop duré entre Moncef Sellami et son premier vice-président Moncef Khemakhem différend qui n'a pas manqué de se répercuter sur la marche du club durant l'exercice écoulé appelant l'un et l'autre à tourner la page et de repartir ensemble dans une totale concorde comme l'exige l'intérêt suprême du club. La seconde question a porté sur les nombreuses erreurs administratives qui ont porté un grave préjudice au club. Les intervenants qui ont soulevé cette épineuse question ont évoqué notamment l'erreur d'avoir fait jouer trois éléments étrangers en quart de finale de la coupe espoirs contre Korba ce qui a entraîné la perte sur le tapis du match et celle ayant trait au manquement juridique dans l'établissement du contrat du joueur Houcine Jabeur, manquement ayant abouti à la libération involontaire dudit joueur le 30 juin dernier et dont il a profité pour passer au Club Africain sans que le CSS ne touche le moindre millime.