Les faits de cette affaire remontent au mois de Ramadan. Ce jour-là, la jeune fille avait emprunté un taxi de la cité de l'Ariana pour se rendre à son travail. Etant la seule cliente à bord, le chauffeur s'enhardit pour lui demander ses faveurs. En contrepartie, il lui proposa la somme de 20 dinars. Elle fit alors semblant de n'avait rien entendu. Devant son refus, le chauffeur brandit un couteau et a menacé de la poignarder, si elle ne consent pas à ses désirs. Puis, il l'a emmenée dans un coin isolé pour abuser, avant de la déposer à un carrefour. Voyant un taxi elle s'est jetée devant le véhicule et demanda au chauffeur de la conduire au premier poste de police pour porter plainte contre son violeur. Arrêté et interrogé, l'accusé affirma qu'il avait l'habitude de transporter la fille, selon sa version le jour des faits, elle lui demanda de l'emmener à « DAH DAH » la cité des jeux, en cours de route elle le sollicita pour acheter des cigarettes. Il lui remit un billet de 20 dinars. Une fois arrivée à destination, elle enregistra son numéro de téléphone. Et à une heure tardive, elle lui téléphona pour la ramener chez elle. Toutefois, sur le chemin du retour elle se donna à lui avec son consentement sans qu'il n'exerce aucune menace ou violence. Ayant comparu devant la justice avec sa victime, le tribunal de première instance l'a condamné à 4 ans de prison, après que la jeune fille ait raconté les détails de sa mésaventure. L'accusé interjeta appel et se présenta à nouveau devant la Chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis pour répondre de son forfait. Il a réitéré sa version des faits et clama son innocence. Son avocate affirma que la plaignante avait noué connaissance avec le chauffeur depuis longtemps, et sur cette base a demandé l'acquittement de son client. Après les délibérations d'usage la cour confirma le verdict prononcé en première instance.