Décidément on ne finit pas de s'étonner des actes d'agression et de violence perpétrés par des gens faisant partie de la société et censés être dotés de discernement et de bon sens. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs car ceux qui manifestent un comportement agressif ou nuisible n'ont pas en principe leur place dans la société. Le fait de les écarter dans des centres spécialisés est d'ailleurs une façon de les protéger contre eux-mêmes. Il peut s'agir de ceux dont les facultés mentales sont altérées ou de ceux dont le comportement agressif et le manque de discernement les a conduits à la délinquance. Le cas de ces derniers est encore plus grave, et c'est la raison pour laquelle il importe de les prendre en main afin de pouvoir éradiquer le mal et endiguer le flot. La délinquance juvénile, porte préjudice en premier lieu aux délinquants eux-mêmes qui se sentent désorientés et déroutés au point d'agir sans mesurer la portée de leurs actes. Ce sont ceux-là qu'il importe de prendre en main et d'aider afin de leur éviter le pire, et avant qu'ils ne sombrent dans la délinquance et s'enlisent dans les chemins les plus tortueux et les plus escarpés. Tel fut le cas de ces quatre jeunes hommes qui surprirent le chauffeur du bus qui venait d'effectuer le dernier voyage à Oued Ellil. Il était dix heures du soir, et le chauffeur était de retour à Bab El Khadra. Le bus était vide et il n'y avait que le contrôleur qui était occupé à faire le point de la recette du jour et comptait les billets qui restaient. Brusquement le chauffeur aperçut ces jeunes qui lui firent signe de s'arrêter. Il crut qu'ils rentraient à Tunis et ne vit donc pas d'inconvénient à les prendre. Mais à peine étaient-ils montés dans le bus qu'ils le sommèrent de s'arrêter sous la menace d'armes blanches, de changer de cap pour les ramener à la localité où ils élisent domicile. Il fallait pour cela qu'il rebrousse chemin, car ce n'était du tout l'itinéraire habituel du bus. Il fit semblant d'acquiescer à leur demande afin de les calmer, puis il put les convaincre qu'il était difficile pour lui de rebrousser chemin, le bus n'étant pas sa propriété privée. Les quatre énergumènes qui étaient vraisemblablement en état d'ébriété notoire, finirent par être convaincu et quittèrent le bus sans incident. Cependant le conducteur se trouva dans l'obligation de les signaler au poste de police de la région. Arrivé au poste, il rencontra une autre victime :un chauffeur de taxi qui lui apprit qui ces mêmes jeunes hommes l'avaient agressé et lui dérobèrent la caisse. Les agents de la brigade criminelle s'attellent à appréhender ces délinquants au plus vite.