La pension alimentaire est comme son nom l'indique, octroyée à l'épouse et aux enfants à titre d'aliment. C'est la raison pour laquelle tout époux qui se soustrait à l'accomplissement de ce devoir commet par la même le délit d'abandon de famille et encourt une peine d'emprisonnement. Le problème se pose surtout en cas de divorce, où les enfants dont la garde est attribuée à la mère doivent être pris en charge par le père. Celui-ci peut-il se dérober à cette obligation, en invoquant notamment l'incapacité matérielle dans laquelle il peut se trouver ? Généralement le juge de la famille apprécie selon les cas et le niveau matériel de l'intéressé, le montant de la pension que l'époux concerné sera tenu de payer. En outre une tentative de régularisation à l'amiable est entamée également par le procureur dès que l'action publique est engagée, avant de l'inculper d'abandon de famille. Les possibilités de régularisation ne manquent pas pour l'époux de bonne foi désireux de s'acquitter de son dû, mais qui parfois se trouve face à de sérieux problèmes financiers. Cependant au cas où l'époux est réticent à s'acquitter de cette obligation, il commence à invoquer les motifs les plus futiles et les prétextes les plus fallacieux. Bien plus : certains époux vont jusqu'à agresser leurs épouses afin de les obliger à renoncer à leur droit. Dans le cas d'espèce, cet époux divorcé, tenu en vertu d'une décision du juge de la famille l'obligeant de payer la pension à son épouse, a été récalcitrant et laissa s'accumuler les sommes dûes à ce titre, jusqu'à, se trouver dans l'incapacité totale de payer. L'épouse présenta une action en abandon de famille auprès du procureur de la République. Ce qui incita l'époux en question à se manifester auprès de son épouse afin de la convaincre de retirer et renoncer aux arriérés pour repartir de zéro. Mais l'épouse ne céda pas à ses flatteries ni aux mots doux par lesquels il voulut la convaincre. Il passa à la méthode dure en la rouant de coups. Ce fut ce qui ferma la porte à tout arrangement amiable et compliqua la situation puisqu'il s'est vu en plus du délit d'abandon de famille, impliqué du délit plus grave de violences sur épouse. Il comparut dernièrement devant le tribunal afin de répondre de son forfait, et réalisa que le meilleur moyen de régler ce différend, était de s'acquitter de sa dette envers la mère de ses enfants.