- 20.000 bourses sont allouées chaque année pour un total de 100 millions d'euros : Opération séduction à l'adresse des meilleurs étudiants et chercheurs étrangers L'amélioration de la politique d'accueil des étudiants étrangers en France a pour but de donner un coup de toilette à l'attractivité de ce pays en plus de l'image induite de la création d'établissements universitaires français à l'étranger et de l'influence locale des diplômés d'universités françaises. Car, avec la mondialisation et la chute des frontières, le pouvoir des Etats est en train de s'estomper au profit de multiples orbites d'influence émergeant à travers le monde. D'ailleurs, ce constat ne se limite pas au secteur des échanges économiques mais il s'étend aussi à d'autres secteurs tels que l'enseignement et à la recherche scientifique. Et ce n'est pas un hasard si les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France occupent - dans cet ordre - les trois premières loges des pays qui reçoivent des étudiants étrangers. Ces trois puissances essaient, en effet, de renforcer l'audience de leurs sciences et, par conséquent, de leurs concepts de gestion des divers aspects de la vie. L'université n'est qu'un vecteur de transmission de ces concepts.
Les statistiques La France compte actuellement plus de 265.000 étudiants étrangers sur son territoire. 52 % des effectifs sont aux niveaux du master et du doctorat. La croissance de leurs flux est plus forte dans les disciplines (économie, gestion, sciences). Près de 20.000 bourses leur sont allouées chaque année pour un total de 100 millions d'euros. 44 % des boursiers sont des étudiants ou des stagiaires africains, 20 % des Européens (dont les deux tiers des ressortissants hors de l'UE), 15 % des ressortissants d'Asie ou du Pacifique, 13 % du Moyen-Orient, 8 % d'Amérique et des Caraïbes.
Le partenariat Pour améliorer l'attractivité de la France universitaire et de ses concepts éducatifs, les programmes ARCUS ont été lancés en 2005 pour renforcer l'effet des bourses de coopération. Ces programmes portent sur des projets de recherche et de formation doctorale.11 projets ont été retenus dont, à titre d'exemple, un projet entre la région PACA et le Brésil, un projet entre la région Lorraine et la Russie ou encore entre le Languedoc-Roussillon et la Chine (région de Shangaï). Cette logique de partenariat est également engagée avec des entreprises qui cofinancent des bourses. THALES soutient un programme d'étudiants indiens, chinois et russes qui sont sur un master spécialisé en sciences de l'ingénierie ou en économie-gestion. Quant à ALSTOM, il s'adresse à des étudiants bulgares souhaitant effectuer une formation d'ingénieur en génie électrique ou mécanique.
Les vitrines En plus de l'accueil des étudiants étrangers et de ce partenariat, la France encourage les grands établissements d'enseignements supérieurs à s'implanter à l'étranger pour en faire des vitrines du savoir-faire français. Ainsi se sont développées l'Université Galatasaray en Turquie, les Universités françaises d'Egypte et d'Arménie, les Ecoles des Affaires de Beyrouth et d'Alger mais également les Ecoles inter-Etats en Afrique sub-saharienne telles l'Ecole vétérinaire de Dakar, la fondation de l'eau et de l'environnement à Ouagadougou, l'implantation de Paris IV à Abou Dhabi, ou encore la mise en place de l'Ecole centrale à Pékin.(on attend encore un projet similaire pour la Tunisie.)
Lancement de CampusFrance Les 80 espaces CampusFrance dans le monde ont pour principale mission d'encadrer les étudiants étrangers. Ils coordonnent toutes les réponses s'intéressant à leur formation supérieure. Ils donnent suite aux recherches d'information sur tout ce qui intéresse leur vie universitaire. Grâce au site Internet unique « campusfrance.org », l'étudiant étranger peut ouvrir un espace personnalisé lui permettant de dialoguer avec les responsables CampusFrance de son pays de résidence ( exemple : « tunisie.campusfrance.org »). L'étudiant peut utiliser le moteur de recherche dont CampusFrance assure la gestion ainsi que le catalogue en ligne des 20.000 formations supérieures disponibles en France.
La charte de qualité La France veille à une sélection plus rigoureuse dans l'attribution de ses bourses. A cet effet, elle a établi depuis la rentrée universitaire 2006 une charte de qualité préparée en écho à la charte européenne de qualité pour la mobilité. Ce document s'applique à l'ensemble de la chaîne d'accueil de l'étudiant (départ de son pays, accueil, formation, retour). Il définit 74 indicateurs de performance et de résultat sur la durée totale de la prise-en charge. Il vise au renforcement de la s électivité des procédures de recrutement, quel que soit le dispositif retenu et le mode de sélection choisi en mettant l'accent sur les programmes s'inscrivant dans une logique de partenariat. Les bourses du gouvernement français sont attribuées selon des critères lisibles par des jurys, constitués majoritairement d'universitaires des deux pays. Les étudiants et les chercheurs tunisiens sont donc avertis. La France est une terre d'accueil qui veille à la qualité du partenariat. Ces nouveautés intéressent donc les 20.000 étudiants qui y poursuivent régulièrement leurs études et les centaines de Tunisiens qui sont boursiers de la coopération française dans divers établissements d'études et de recherches. Ceci intéresse aussi les quelque 10.000 postulants, ou plus, qui aspirent chaque année à poursuivre leurs études universitaires en France.