Suite à la parution de l'article « Les récentes pluies ont laissé de sérieuses séquelles à Sfax, qu'attend-on ? » dans notre livraison du vendredi 09 octobre courant, notre journal a constaté de visu l'avancement des travaux de réparation dans la localité de Sidi Litayem, délégation de Menzel Chaker. Ce qu'il conviendrait de signaler de prime abord, c'est le rétablissement effectif de la situation, surtout en matière de circulation, sachant que les pistes avaient été sérieusement endommagées par les pluies torrentielles qui s'étaient abattues sur la région. Nous avons appris de source sûre que les travaux de réparation et de terrassement ont commencé le jour même de la publication de l'article su-mentionné. « Ce n'est qu'une simple coïncidence, nous apprend -on, dans la mesure où lesdits travaux sont déjà prévus conformément à un planning préétabli. Sachant que la délégation de Menzel Chaker compte 12 « Imadas » et qu'elle couvre une superficie de 163000 ha, soit une fois et demie celle de tout le gouvernorat de Monastir, nos interventions obéissent nécessairement à l'ordre logique de priorité. Ainsi, il nous faut au moins 36 jours pour répondre aux besoins de l'ensemble de la délégation, à raison de 03 jours de travaux pour chacune des 12 « Imadas. Car faut-il le préciser les intempéries ont touché toute la région. »
Sécurité des habitants Vu l'abondance des pluies et leurs répercussions à la fois sur la sécurité de certains habitants, la priorité absolue a été accordée à l'intervention de la protection civile qui a concerné deux habitations cernées par les eaux, et au dégagement des routes classées, dont la longueur totale, soit dit en passant, sont de l'ordre de 273 km, soit le double en termes d'accotements. Pour ce qui est des pistes agricoles, entre autres celles qui relient les différentes habitations du hameau Sidi Litayem, il a fallu établir un calendrier pour les opérations de réparation et de terrassement. Jusqu'à aujourd'hui, ces opérations ont concerné 06 pistes soit 06 km. Et puis, il serait utile de savoir que la délégation dispose de deux niveleuses dont la seconde est atteinte de vétusté, sans compter les contraintes budgétaires en matière de carburant. »
« Banquettes » Et nos interlocuteurs de poursuivre : « les trois oliviers déracinés se trouvent en plein milieu du lit de l'oued Litayem. Quant aux dommages subis par les banquettes mécaniques destinées à recueillir les eaux dans les oliveraies et qui sont pour la plupart aménagées par le ministère de l'Agriculture et des Ressources Hydriques, c'est aux propriétaires qu'il incombe d'en faire la réparation, sachant qu'ils ont droit à des subventions à hauteur maximale de 50 % des frais engagés et ce sur la foi d'un dossier à remettre à la cellule territoriale de vulgarisation agricole compétente. Sachez aussi que certaines banquettes ont même été aménagées dans l'illégalité, c'est-à-dire à des endroits indus. »
Barrage Reste aussi la question de la protection de la localité des éventuelles crues de l'oued Sidi Lytayem et des risques qui pourraient en résulter. A ce propos, on nous dit : « Il y a un barrage aménagé en amont, du côté de la route principale. ». Cela n'empêche qu'en cas de pluviométrie abondante et imprévisible, cet ouvrage montre ses limites et il faudrait penser à trouver la solution idoine, au moins à moyen terme.
Sport scolaire Concernant les deux cassis situés à l'entrée du hameau, la protection fait défaut et plus particulièrement les panneaux de signalisation routière et là on sent nos interlocuteurs quelque peu excédés par le comportement irresponsable des écoliers : « C'est regrettable de le dire mais la destruction des panneaux est devenu une sorte de sport scolaire. Cela n'empêche qu'il faut y remédier », commentent nos interlocuteurs.
Adduction d'eau potable Nos interlocuteurs reconnaissent aussi que certaines habitations ont été lézardées et que la question ferait l'objet d'un examen approprié. Quant à l'adduction d'eau potable, on apprend que le réseau touche actuellement 150 foyers depuis 2002, que l'alimentation en eau potable pour le reste des habitations a fait en septembre 2009 l'objet d'une étude faite par le ministère de l'Agriculture à la demande du gouverneur de la région et qu'il ne reste plus que l'étape de réalisation du projet, dont le coût s'élève à 240 mille dinars. Pour conclure, il y a lieu de relever que s'il est vrai que les autorités régionales et locales ont fait de leur mieux pour venir à bout des séquelles laissées par les dernières pluies à Sidi Litayem, il n'en est pas moins vrai que l'étendue géographique de la délégation de Menzel Chaker, d'une part, et le manque de moyens logistiques et financiers ont constitué une entrave à la rapidité de l'intervention. C'est une contrariété à prendre en compte par les citoyens mais c'est un droit absolu pour ces derniers d'aspirer à mieux sur tous les plans, à commencer par celui des prestations. En tous les cas, les autorités ne ménagent aucun effort et en appellent aussi au sens civique des citoyens.