Sidi Litayem est une localité d'environ 650 foyers, sise à la délégation de Menzel Chaker, gouvernorat de Sfax. Elle portera encore les séquelles des pluies diluviennes qui se sont abattues récemment sur la région, entraînant des érosions torrentielles du fait de la crue de l'Oued Sidi Litayem. « Outre le déracinement d'oliviers, les torrents ont provoqué l'érosion des voies et des rues, non encore asphaltées, creusé des crevasses dont la profondeur atteint 1,70m à certains endroits, charrié des masses de boue qui se sont entreposées à l'intérieur ou bien tout autour des habitations lesquelles s'en trouvent jusqu'à présent isolées les unes des autres à telle enseigne que pour atteindre une maison voisine tout à proximité, on est obligé parfois de faire un détour d'un, voire de deux kilomètres. S'il est vrai qu'on ne déplore pas, dans l'ensemble, d'importants dégâts, à part les fissures de certains murs, ce sont les amas de boue et l'état des voies qui constituent de vrais casse-têtes, surtout pour les familles démunies, parce que les autres ont tant bien que mal, réussi par leurs propres moyens à curer leurs habitations et à les dévaser. Les retombées sur la circulation et les transports en général sont une autre source de préoccupations pour les habitants dans la mesure où la route reliant la rocade joignant Gremda à la route Menzel Chaker point kilométrique 131 a subi à son tour quelques dommages. A relever également l'absence de signalisations destinées à avertir les usagers de la route à proximité des ponts quant aux risques encourus du fait des dommages subis par ces ouvrages. De plus, le car desservant, Sidi Litayem n'étant plus en mesure d'atteindre son terminus au bout de la localité, les voyageurs s'en trouvent contraints de débarquer à son entrée et de faire le reste du chemin à pied. Les autorités compétentes devraient dépêcher deux gros engins ( un bulldozer et une niveleuse) pour effectuer les réparations nécessaires et mettre fin à cet état des choses qui nous donne encore beaucoup de soucis », nous dit un habitant de Sidi Litayem.
Au niveau des localités de Bichka, Zaibat et Boujmel, les agriculteurs déplorent la destruction par l'Oued Lazrag des digues destinées à retenir les eaux dans les oliveraies et permettre une imprégnation plus durable et plus bénéfique des eaux par le sol : « Nous voudrions nous adresser aux autorités compétentes en vue de procéder à la restauration de ces digues, à nos propres frais, s'il en est besoin. Cette action est de la plus haute importance et le plus serait le mieux, d'autant plus que les prémices pluviométriques sont très prometteuses », réclame un agriculteur de la région de Bichka