Pas le moindre point commun diriez-vous entre ces deux activités, mais l'agression dont a été victime un président d'un club sahélien nous a poussé à opter pour cet amalgame, ou si vous voulez ce rapprochement, loin d'être anecdotique, mais une coïncidence qui n'a fait qu'écœurer un peu plus ce responsable ! Le jour des faits, le 2 octobre courant, ce vieux briscard du milieu sportif qui a roulé sa bosse tantôt dans le pays que sur bon nombre de terrains au Pays-Bas où il travaillait, a quitté sa ville natale dans le Sahel pour rallier la capitale où il devait assister le matin à une première réunion tenue par les dirigeants du futsal, avant d'assister dans l'après-midi aux assises de la FTF, en qualité d'observateur, son club ayant été nouvellement affilié à l'instance fédérale et ne pouvait de ce fait prétendre à prendre part au vote pour les amendements de certaines lois et autres règlements régissant le foot. Aussi, s'est-il trouvé parmi les lignes arrières, celles réservées justement aux nombreux observateurs conviés à y assister, entre autres des membres des différentes Ligues qui ont pris place dans les derniers rangs. Sauf que notre invité n'a pas du tout apprécié, profitant d'ailleurs de la première opportunité qui se présentait pour en faire la remarque au président de la FTF, avant de se retirer, vraisemblablement vexé. Il n'a d'ailleurs pas perdu de temps, puisque quittant immédiatement la banlieue nord de la capitale, prenant ainsi le chemin du retour, la tête cependant harcelée par mille et une interrogations qui trottinaient dans son cerveau, à le torturer, quant à l'utilité d'assister à de tels rassemblements! Chemin faisant, il a toutefois décidé de passer par la ville de Sousse où il comptait y rencontrer un confrère. Or, comme il ne connaissait pas le local de l'association, le pauvre s'est arrêté pour se renseigner auprès d'un passant, lequel s'est montré très serviable, au point de proposer ses services pour l'amener jusqu'au local. En réalité, le bonhomme avait bien d'autres idées, saugrenues, en tête. Son compagnon ne s'apercevra bien évidemment de rien, il ne s'est rendu compte qu'il a donné tête la première dans un guet-apens, que lorsque son «guide», arrivés à un terrain vague, a exhibé un couteau, lui intimant l'ordre de stopper. Mais c'était déjà trop tard, d'autant que le malheureux n'a même pas eu le temps de souffler, une grêle de coups de poing s'abattant subitement sur sa tête. Il ne se rendra compte de rien, après, puisque sombrant littéralement dans un noir total. A son réveil, gisant sur le bitume, son agresseur avait disparu à bord de la Mercédès qu'il conduisait. Encore groggy, dans un état piteux, le malheureux allait rallier l'établissement hospitalier le plus proche pour recevoir des soins, ayant notamment le nez brisé, sans compter les multiples ecchymoses et autres contusions. Seule, maigre, consolation, le malfaiteur ne s'est pas rendu compte que sa victime portait une bonne somme d'argent ! En quittant l'hôpital, la victime est allée porter plainte, pour récupérer deux jours plus tard son véhicule, retrouvé abandonné du côté de Bouficha. Il aurait a priori servi au malfaiteur pour transporter du bétail, des moutons précisément. L'enquête suit en tout cas son cours...