Tunis, Le Temps : Les trois accusés qui se présentèrent devant le tribunal étaient impliqués dans une grosse affaire d'escroquerie. Il ressort, en effet, des faits d'espèce, qu'ils s'étaient présentés en tant qu'hommes d'affaires, pour procéder à des achats de voitures de luxe, moyennant des chèques sans provision. Parmi les manœuvres frauduleuses servant à impressionner la victime, l'un des accusés déclarant être associé avec les deux autres, dans une grosse société commerciale, conduit celle-ci à la cité Montplaisir, pour le montrer le siège social de ladite société... Un immeuble en cours de construction ! En contrepartie de la voiture vendue et de son prix adjugé, le prétendu gérant, présenta un chèque de 10.000 dinars au propriétaire, qui s'avéra cependant sans provision. Arrêtés, les complices, non seulement reconnurent les faits, mais déclarèrent en outre qu'ils avaient plusieurs autres malversations avec le même aboutissement : des chèques sans provision. Comparus dernièrement devant le tribunal, ils se rétractèrent en niant avoir eu l'intention frauduleuse dans l'affaire relative à l'achat de la voiture. Le rejet du chèque de 10.000 dinars, n'était dû qu'à un concours de circonstances, ayant eu des paiement inattendus entre temps. Ils affirmèrent, cependant, qu'au moment où le chèque a été donné au bénéficiaire, il y avait largement la provision suffisante pour l'honorer. Les avocats de la partie civile ont demandé le renvoi de l'affaire pour accomplir les formalités nécessaires et présenter les documents à l'appui des prétentions de leurs clients. L'avocat de l'accusé, quant à lui, demanda également le renvoi afin de préparer les moyens de sa défense.