Nouveau venu dans la famille du ballon rond, le football en salle a vite conquis une place de choix parmi les jeux de société modernes. En Tunisie, il a surgi, il y a trois ans à peine, sans faire de vagues et presqu'à l'improviste. On ne vous apprend rien par là, sinon qu'après trois ans, le Futsal compte déjà plus de 700 pratiquants dûment licenciés dans 28 clubs répartis en trois poules qui participent à un championnat officiel et mobilisent 80 arbitres et juges pour veiller à la régularité de leur compétition. Son démarrage a été tellement rapide qu'on se serait étonné de ne pas le voir concurrencer son aîné, le football de plein air, s'il ne lui a pas manqué l'essentiel: la passion que génèrent le nom et le renom des acteurs. Il devra donc se satisfaire d'être un dérivatif au mieux sympathique et au pire un gêneur tant que les clubs qui drainent les foules lui tournent le dos. Il aura beau choisir pour leaders des supports de voyage rapide comme les transports maritimes ou Tunis-air, il lui manquera toujours cette étrange alchimie que seules les vieilles traditions procurent et qui ont noms Espérance, Club Africain, Etoile et Club Sfaxien. Peut être qu'avec le temps, ces vieux clubs qui tiennent le haut du pavé de la passion viscérale s'y intéresseront un jour et pour les accueillir, il faudra agrandir les salles et élargir l'espace dans les médias. En attendant cette intrusion éventuelle, on vient de décider de donner au nouveau-né, des structures à la mesure de son développement précoce. Une ligue à part entière sera mise sur pied dans moins d'un mois pour remplacer le berceau dans lequel il est aujourd'hui à l'étroit. Ainsi diront, dans quelques lustres, ceux dont l'âge est encore tendre aujourd'hui, nous étions là quand le Futsal est vraiment né en Tunisie.