Il ne s'agit pas d'un fratricide délibéré, de l'ordre de celui, perpétré par Caïn à l'encontre de son frère Abel, ce genre de crime étant en principe commis d'une manière délibérée et fondé sur la haine et la discorde. En effet, l'accusé était en l'occurrence, dans un état de colère tel, qu'il avait agi sans avoir mesuré la portée de son geste. Ce fut du moins ce qu'avait soutenu ce jeune homme accusé d'homicide volontaire. Il avait eu une dispute avec son frère pour une broutille. Il affirma qu'il n'avait aucune animosité contre lui et que bien au contraire il s'entendait avec lui à merveilles. Le jour des faits, ajouta-t-il, il fut provoqué par son frère qui poussa très loin la plaisanterie par des calembours dont il fut bien vexé. La moutarde lui montant au nez, il riposta par des mots aussi blessants et ce fut la rixe entre les deux frères. Aux dires de l'accusé, soutenu par son avocat, la victime menaçait son frère avec un couteau de cuisine. L'accusé réagit conséquemment à ces menaces en voulant se défendre. Mais il rossa de coups la victime qui succomba à une hémorragie cérébrale suite aux violents coups de pieds qu'il reçut sur la tête. En première instance, le fratricide écopa de deux ans de prison. Cependant, le parquet ayant interjeté appel, concomitamment avec, l'accusé la cour prononça une peine plus sévère en condamnant le fratricide à 5 ans d'emprisonnement.