La saison actuelle vient d'établir un nouveau record dans le domaine du limogeage des entraîneurs de football: 18, partagés entre les deux ligues 1 et 2. Et dire qu'on n'est respectivement qu'aux 9ème et 7ème journées. Où s'arrêtera le compteur ? L'entraîneur reste l'unique bouc émissaire à sacrifier sans laisser "trop de dégâts", comme on le prétend communément, sous prétexte de créer le choc psychologique, mais en vérité, afin de détourner la colère des supporters vers d'autres lieux; de la simple poudre aux yeux, quoi ! Autrefois, la compétition n'atteignait ce total qu'après deux ou trois exercices cumulés. Les saisons 1968-69, 1986-87 et 1994-95 restent les plus mouvementées en changements d'entraîneurs: respectivement 9, 10 et 8 après la même étape de la compétition. Ces remue-ménages n'aboutissent que rarement aux résultats escomptés comme le témoigne la liste ci-après: -Lotfi Jbara, remplacé par Kamel Zouaghi après la 3ème journée à la tête de l'ASK classé alors 8ème avec 3 points (1 victoire et 2 défaites, 3 buts pour et 11 contre), actuellement il est 10ème avec 8 points (2v, 2n, 5d, 7bp, 18bc). -Ezzeddine Aït Djoudi remplacé par Luca Peruzevic aprés la 5ème journée à la tête du CSS classé alors 6ème avec 7 points (2v, 1n, 2d, 8bp, 6bc), actuellement il est 3ème avec 17 points (5v, 2n, 2d, 14bp, 8bc). -Samir Jouili remplacé par Henri Dépireux après la 5ème journée à la tête de l'USM classée alors 7ème avec 6 points (1v, 3n, 1d, 9bp, 7bc), actuellement elle est 8ème avec 10 points (2v, 4n, 3d, 11bp, 10bc). -Jalel Kadri remplacé par Ezzeddine Aït Djoudi après la 6ème journée à la tête de l' ESZ (puis arriva Tijani Mcharek après la 9ème journée) classée alors 12ème avec 4 points (1v, 1n, 4d, 5bp, 8bc), actuellement elle est 12ème (2v, 1n, 6d, 6bp, 16bc). -Khaled Ben Sassi remplacé par Rachid Belhout après la 6ème journée à la tête de l'OB classé alors 14ème avec 2 points (2n, 4d, 1bp, 9bc), actuellement il est 10ème avec 8 points (2v, 2n, 5d, 5bp, 12bc). -Ghazi Ghraïri remplacé par Sami Radhouani après la 8ème journée à la tête de l'EGSG classé alors 7ème avec 9 points (2v, 3n, 3d, 7bp, 12bc), actuellement il est 8ème avec 10 points (2v, 4n, 3d, 8bp, 13bc). -Fethi Lâabidi remplacé par Gérard Buscher après la dernière journée à la tête du CSHL classé 14ème avec 4 points (1v, 1n, 7d, 10bp, 17bc). -Lotfi Rhaïem remplacé par Khaled Ben Sassi après la dernière journée à la tête de l'ESS classée 5ème avec 16 points (5v, 1n, 3d, 17bp, 9bc). -Boualem Mankour remplacé par Ridha Akacha après la 3ème journée à la tête du SG classé alors 9ème avec 3 points (1v, 2d, 4bp, 3bc), actuellement il est 3ème avec17 points (4v, 1n, 2d, 8bp, 6bc); R.Akacha vient également de quitter le club après la 7ème journée. -Ali Ben Néji remplacé par Ezzeddine Khmila après la 4ème journée à la tête de l'ESBK classée alors 12ème avec 3 points (1v, 3d, 4bp, 5bc), actuellement elle est 8ème avec 9 points (3v, 4d, 8bp, 6bc). -Mejdi Kordi remplacé par Nabil Belkhoja après la 5ème journée à la tête d'El Makarem classé alors 8ème avec 6 points (2v, 3d, 4bp, 7bc), actuellement il est 11ème avec 7 points (2v, 1n, 4d, 5bp, 9bc). -Kheireddine Ksaïer remplacé par Fethi Torkhani après la 5ème journée à la tête du CSK classé alors 14ème avec 2points (2n, 3d, 3bp, 6bc), actuellement il est 13ème avec 5 points (1v, 2n, 4d, 6bp, 9bc). -Mounir Khnis remplacé par Abdeljaoued Raouani après la 5ème journée à la tête de l'OK (puis arriva Mourad Chebbi) classé alors 12ème avec 4 points (1v, 1n, 3d, 4bp, 7bc), actuellement il est 12ème avec 5 points (1v, 3n, 3d, 5bp, 8bc). -Lotfi Sebti remplacé par le duo Abdellatif-Aoun après la 6ème journée à la tête de l'USBG classée alors 4ème avec 11 points (3v, 2n, 1d, 7bp, 4bc), actuellement elle est 5ème avec le même total de points mais 1 défaite supplémentaire. -Hatem Missaoui remplacé par Mohamed Kouki après la 6ème journée à la tête de l'ASG classé alors 5ème avec 10 points (3v, 1n, 2d, 11bp, 9bc), actuellement il est 3ème avec 13 points (4v, 1n, 2d, 12bp, 9bc). Une question s'impose souvent dans pareilles circonstances: pourquoi ne voit-on jamais un président ou son bureau démissionner quand les résultats ne "fonctionnent" pas; après tout ce sont leurs choix et politiques (quels que soient les alibis et excuses) qui sont en question !