De nos jours, on rencontre de plus en plus de jeunes qui gardent encore le foyer parental malgré qu'ils aient dépassé 25 ans ou plus. Ils ont déjà atteint la majorité, ils ont obtenu un diplôme universitaire ou professionnel et pourtant, ils reçoivent encore leur argent de poche de leurs parents. Qu'attendent-ils donc pour être indépendants? Quelles sont les causes? Le manque d'embauche? Ou simplement oisiveté, indifférence et nonchalance? Il arrive parfois que ces jeunes refusent les emplois qu'on leur offre, sous prétexte qu'ils ne sont pas bien rémunérateurs ou peu intéressants et continuent à vivre sous le toit parental sans souci de l'avenir ! " Par le passé, nous confia un chef de famille, nos parents ont sué sang et eau pour devenir ce qu'ils sont. Ils ont travaillé jeunes et ont réussi à voler de leurs propres ailes pour être indépendants de leurs parents et compter sur eux-mêmes pour subvenir à leurs besoins et former des familles à leur tour. "Aujourd'hui, beaucoup de jeunes restent chez leurs parents jusqu'en moyenne 25 ans. Pourquoi donc ce retard d'indépendance chez ces jeunes?
Prolongement des études jusqu'à 25 ans et plus Il y a plusieurs facteurs qui entrent en compte. D'abord, ces études qui se prolongent jusqu'à 25 ans et parfois plus. Les jeunes d'aujourd'hui, sachant que le recrutement devient de plus en plus difficile et que la vie est très chère, souhaitent avoir un diplôme supérieur pour avoir plus de chance d'avoir une bonne place et gagner un bon salaire.. Une fois le diplôme obtenu, le jeune doit attendre encore quelque temps pour être recruté, d'autant plus que la plupart des entreprises exigent de l'expérience ! Pour devenir cadre, il faut bien au moins bac + 5 avec un stage probant et une expérience dans le domaine. D'autres postes plus éminents exigent un bac +7 ou un bac + 10. Certains sont alors obligés de passer quelques mois de stages dans des entreprises privées avant de chercher du travail ! D'autres participent aux différents concours organisés par la fonction publique dans l'espoir de décrocher un poste dans l'administration. Toutes ces années passées à la recherche d'un travail obligent donc les jeunes à retarder leur départ du foyer parental, ayant plus que jamais besoin de leur aide dans cette période très difficile pour satisfaire divers besoins (nourriture, habillement, transport, sorties...). Même étant casé, le jeune ne peut pas quitter ses parents avant de se marier, ce qui peut tarder encore son départ. En général, la moyenne d'âge des jeunes vivant sous le toit parental est 25 ans, que ce soit pour les garçons ou les filles qui, elles aussi, veulent poursuivre leurs études jusqu'au bout. " Dans ma famille, nous raconta une jeune élève du secondaire, j'ai deux frères et une sœur qui ont déjà terminé leurs études et ont obtenu des diplômes et ils vivent encore chez nous. L'aîné a déjà 28 ans, le cadet 26 ans et ma sœur en a 24. Ils attendent d'être recrutés. Toutes leurs dépenses sont garanties par mon père ! Heureusement que ma sœur va se marier bientôt ! " Par exemple, si on obtient son bac à l'âge de 18 ans et qu'on fait cinq ans à l'université avec succès, on finit les études à 23 ans. Ensuite il faut ajouter le nombre d'années (en moyenne 2 ans) qu'on passe dans la recherche du travail. Mais cet exemple est celui d'un étudiant exemplaire qui n'a jamais redoublé pendant tout son cursus ! Avec deux ou trois redoublements, la situation serait pire et la résidence chez les parents risque de se prolonger outre mesure ! Nombreux sont aujourd'hui les étudiants qui ont eu des accidents de parcours !
Cherté de la vie Comme autre facteur qui oblige un jeune à vivre longtemps chez ses parents, il y a la cherté de la vie. En effet, la vie est extrêmement chère, ce qui souvent décourage certains jeunes même après avoir été recrutés et fait des économies, de penser à prendre un logement et se détacher de leurs familles. L'électricité, le gaz, le loyer, l'eau, le téléphone, la nourriture..., tout cela est rebutant pour ces jeunes qui préfèrent rester sous l'aile de leurs parents, sachant que ces derniers sont toujours prêts-à-porter secours à leur enfant en cas de besoin. C'est pourquoi une bonne partie de jeunes diplômés restent chez leurs parents même après avoir obtenu un travail stable, le temps qu'il faut (un an ou deux) pour faire des économies avant de prendre la décision de départ! Cependant, il ne faut pas généraliser. Certaines personnes n'ont pas la chance que d'autres peuvent avoir. Beaucoup de jeunes doivent partir de chez leurs parents pour étudier à l'étranger, même s'ils restent durant leurs études dépendants financièrement d'eux. Ceux-là sont sûrement plus aptes à se démarquer de leurs parents et à compter sur eux-mêmes même dans les moments les plus difficiles, allant jusqu'à travailler et étudier en même temps pour affronter les difficultés. D'autres jeunes encore issus de familles nombreuses et dont les parents ont des revenus modestes, n'ont pas eu la chance de pouvoir poursuivre leurs études supérieures et sont contraints de quitter le foyer parental pour aller se débrouiller tout seuls, quitte à accepter des emplois peu lucratifs afin de subvenir à leurs besoins et, le cas échéant, aider leurs parents ! Et que dire des jeunes de plus de 25 ans qui, se plaisant dans le désoeuvrement, refusent de travailler, étant habitués à vivre aux dépens de leur famille. Ces jeunes ne semblent pas avoir de soucis, tant qu'ils sont nourris, logés et blanchis grâce à leurs parents qui satisfont tous leurs besoins, même les parties de cartes dans les cafés, le paquet de cigarettes et le billet pour le stade ! Ces jeunes qui souvent mènent un train de vie extravagant ne se soucient jamais de l'avenir. Vivre dans le présent leur paraît déjà assez suffisant et satisfaisant ! " J'habite dans une ville de la banlieue-sud, fit remarquer un jeune homme, où les cafés sont du matin au soir archi combles. Qui peuvent être ces occupants des cafés à part les retraités et les chômeurs ? Et dire que ces derniers ont les moyens de s'offrir à longueur de journée des boissons chaudes et froides et plusieurs chichas ou un paquet de cigarettes de luxe ! "Mais leurs parents ne se demandent-ils pas jusqu'à quand ils peuvent aller dans la prise en charge financière de leurs grands enfants ?