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Après la semaine bloquée, la fièvre des notes !
Enseignement
Publié dans Le Temps le 16 - 12 - 2009

Les examens du premier trimestre sont déjà passés. Les élèves recevront au cours de cette semaine leurs résultats. Une ambiance peu ordinaire s'installe dans les lycées et les collèges. Les élèves stressés attendent et les parents s'impatientent.
Quant aux professeurs, épuisés par la corvée de la correction, ils doivent corriger les sujets, vérifier les notes et les moyennes avec leurs élèves avant de les remettre à l'administration.
Cette dernière aura toutes les vacances pour préparer les bulletins trimestriels, après quoi, à la rentrée, les conseils des classes se réuniront pour examiner les résultats des élèves et donner leurs appréciations.
Les élèves ne recevront donc leurs bulletins qu'à la mi-janvier 2010. Juste une ou deux semaines après, vers la fin de janvier, les réunions trimestrielles avec les parents seront tenues dans les différents établissements.
Entre-temps, le 2ème trimestre aura été déjà entamé et peut-être les premiers devoirs auront été faits !
Autant dire un marathon.
Telle est l'organisation du contrôle continu dans nos écoles. Un système de contrôle continu où les élèves accordent une grande importance aux notes et aux appréciations et où les parents demandent aussi des notes, de bonnes notes !

Hantés par les notes
Durant cette semaine " post-bloquée " qui précède les vacances d'hiver, il n'y a pratiquement pas de cours dans la plupart des disciplines. Tout le temps étant consacré à la correction des devoirs de synthèse, à la remise des notes, au calcul des moyennes trimestrielles quand bien même le 2ème trimestre commence officiellement à partir du 14 décembre, c'est-à-dire juste après la semaine bloquée.
" C'est théorique, nous affirme un prof d'histoire-géographie, les heures destinées à ces deux matières suffisent à peine pour la correction et la vérification des notes avec les élèves. Pratiquement, on ne peut commencer un nouveau chapitre en histoire ou en géo qu'après les vacances ! D'ailleurs, les élèves n'ont ni le goût ni la prédisposition à travailler, étant hantés sur les résultats du premier trimestre ! "
En effet, il faut voir l'effervescence qui règne pendant cette semaine dans les lycées et les collèges. Des parents qui n'ont jamais mis le pied à l'école trouvent l'occasion d'effectuer plusieurs visites à cette période de l'année scolaire pour " voir " les enseignants.
Ils sont là, surtout pendant la récréation, à guetter les profs, qui pour discuter une mauvaise note, qui pour les supplier à arrondir une note ou carrément à les solliciter à " aider " le pauvre enfant qui a pourtant bien travaillé, selon eux, mais n'a pas eu de chance ! " Je voudrais bien recevoir des parents, mais pas en fin de trimestre alors que tout est déjà fait, nous confie un prof de maths, j'ai maintes fois convoqué des parents pour une raison ou une autre, soit pour le travail soit pour la conduite, je vous assure que seulement un parent sur dix se présente ! Les parents veulent de bonnes notes pour leurs enfants, c'est légitime, mais encore faut-il qu'ils les soutiennent et les encadrent dans leurs études dès le début de l'année ! Vraiment, je les plains, ces parents ! "

" C'est la faute au prof "
En fait, il parait que seule la note compte pour les élèves d'aujourd'hui ; la formation est reléguée à un second degré. On les voit partout dans la cour, dans les salles de classe, dans le train, dans le bus et à la maison, faisant et refaisant leurs comptes.
Mais dès que le résultat s'avère négatif, on se rabat alors sur ses profs, usant de tous les moyens pour " grignoter " quelques points afin d'améliorer sa note, histoire de satisfaire des parents qui, la plupart du temps, se ruinent pour assurer les cours particuliers à leurs enfants. " La majorité des parents ignorent ce que leur enfant fait à l'école, nous explique une prof de français, ils ne sont pas bien avisés sur le nombre et les dates des devoirs, ni sur le contenu des programmes, ni sur les coefficients des matières et surtout ils n'ont aucune idée sur le niveau réel de leur enfant ! Certains viennent rouspéter auprès des profs pour raconter la même chanson : mon enfant travaille beaucoup à la maison je ne sais pas pourquoi ses notes sont toujours mauvaises ! D'autres viennent me dire que je ne donne pas du tout ou assez de devoirs à la maison ! D'autres encore me taxent de prof très sévère et peu compréhensif avec leurs enfants ! " C'est dire que ces parents justifient la faiblesse ou l'échec de leur enfant dans une matière déterminée en renvoyant la balle aux enseignants : si leur enfant est faible en maths, c'est parce que son prof ne lui donne pas assez de travail à faire à la maison.
Sur ce point, la majorité des parents ignorent qu'il existe une circulaire, émanant du ministère de tutelle, encore en vigueur, qui exhorte les enseignants à ne pas épuiser les enfants avec trop de devoirs extrascolaires, et cette consigne est souvent rappelée aux enseignants par les inspecteurs de toutes les matières lors des réunions du début de l'année scolaire. Les profs sont donc appelés à ne pas donner plus que deux ou trois exercices à faire à la maison et sont tenus à les corriger en classe. Le problème est que le travail de maison, fût-il minime, n'est pas souvent fait par les élèves, comme nous l'a confirmé ce prof de français : " Il y a toujours un travail à faire à la maison, on ne peut pas tout faire en classe, mais la majorité des élèves viennent en classe le travail non fait, parfois sans livre ni cahier de français ! Que faire dans ce cas ? Même les punitions (avertissement, retenue...) n'arrivent pas à corriger ces élèves paresseux ! Ils sont punis une fois, deux fois, mais ils récidivent ! Cela montre que la plupart des parents ne contrôlent pas assez leurs enfants ! Et on vient à la fin du trimestre manifester leur grogne ! Les élèves brillants sont devenus des oiseaux rares dans nos collèges et lycées. Depuis qu'on a créé les lycées pilotes et les collèges pilotes, nous n'avons que des élèves médiocres ou en difficulté scolaire. "

Vive le rachat
Il s'avère donc que la note, chez l'élève comme chez les parents, est la seule chose qui compte : les parents exigent de bonnes notes et parfois même l'excellence tout en étant prêts à investir de gros budgets dans les cours particuliers, comme si leur rôle s'arrêtait là.
L'enfant, lui, essaie d'obtenir un bon résultat afin de satisfaire ses parents et de ne pas se voir privé de son argent de poche ou de l'achat d'un portable dernier cri ! Mais, l'objectif de la plupart des élèves est de réussir en fin d'année. A quoi bon se tuer pour avoir une bonne moyenne alors qu'on peut avoir droit au rachat à partir de 09/20 de moyenne ? Réussir à un examen ou passer à une classe supérieure n'est plus chose difficile pour un élève moyen ; d'ailleurs la plupart des élèves, n'étant pas capables d'obtenir 10/20 comme moyenne annuelle, peuvent passer à la classe supérieure avec seulement une moyenne située entre 09 et 10/20.
Chaque année, un bon nombre d'élèves sont autorisés à passer à la classe supérieure sans pour autant atteindre 10/20 de moyenne, ils sont rachetés à partir de 09/20, et souvent avec le consentement tacite des membres du conseil des classes, ce qui explique ces taux de réussite très élevés dans la plupart des classes, surtout au collège, où parfois le taux peut atteindre 100% dans certaines classes de 7ème et 8ème année. Si les élèves misent sur 09/20 pour réussir, le niveau général baissera en conséquence, et on a peur qu'un jour la zone de rachat soit limitée à seulement 08/20.


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