Il est numéro un au monde des airbags et ceintures de sécurité, Autoliv, l'équipementier suédois vient de déclarer la fermeture de son usine d'assemblage des ceintures de sécurité installée en Tunisie causant 650 emplois. Cette usine sera, en effet, transférée en Turquie. Mais, le chiffre des emplois supprimés s'étend jusqu'à 820 en comptant les usines implantées en France, en Allemagne et au Mexique. Autoliv justifie cette mesure draconienne par les effets néfastes de la crise économique mondiale. Un communiqué du Groupe précise à ce propos que c'est pour : « adapter les capacités de production à la demande. » L'action de l'équipementier suédois aggrave la situation de l'emploi en Tunisie et ce, en enfonçant le taux de chômage. Une action qui met en cause les conditions d'investissement sous nos cieux. Jan Carlson, le directeur exécutif de la société s'exprime à cet effet : « dans une industrie automobile très concurrentielle, nous devons constamment améliorer notre compétitivité et adapter notre capacité de production à la demande actuelle » et d'ajouter : « un site d'implantation stratégique, ce qui explique le développement fulgurant des implantations et des postes de travail : 1 750 postes de travail créés en 5 ans avec 5 sites de production en zone rurale à El Fahs et à Nadhour ». Le directeur ne serait-il pas quelque part contradictoire : un personnel qualifié et compétent mais qui doit être pourtant licencié. Par ailleurs, la directrice des ressources humaines de la société a déclaré : « Autoliv est là pour longtemps et a pour objectif de se développer encore en Tunisie car ici la qualité, l'adaptabilité, la flexibilité du personnel constituent un avantage comparatif déterminant. Nous sommes implantés en Tunisie depuis 1998, et dans notre développement mondial, la Tunisie est un pays stratégique où nous souhaitons nous développer. »