La réunion de la Ligue Nationale de Football Professionnel, tenue mardi dernier, a failli ne pas connaître une fin normale. Tellement les avis de ses membres étaient diamétralement opposés quant à l'application des règlements en vigueur pour sanctionner les dérapages vécus lors du match ES Sahel - Espérance ST de samedi dernier. Il est vrai qu'aucune des sanctions prises n'a été conforme aux barèmes C, D et E et de l'article 33 traitant des infractions commises par le staff technique ou le et les joueurs d'une équipe donnée ou relatives à l'envahissement du terrain par le public présent. Il est inutile de revenir sur lesdites sanctions dans la mesure où toutes la Tunisie sportive est persuadée que, à semblable parcours du championnat, la LNFP a cru bien faire en essayant de calmer les choses. Or, c'est l'effet contraire qui s'est produit à l'image des réactions des responsables des équipes impliquées dans les incidents de samedi dernier. Sachant que Néji Stambouli, le président de l'US Monastir, équipe en course pour le titre s'est contenté d'un "no comment, laissons-les faire" et que le Club Africain s'est contenté à faire connaître verbalement sa position se limitant à une comparaison entre la sanction infligée à Saber Ben Fredj et à celle infligée à son joueur Chokri Zaâlani. L'Espérance ST a, quant à elle, dénoncé la politique des "deux poids, deux mesures", outre le traitement inégal des deux équipes, allusion aux sanctions prises à l'encontre du public des deux équipes pour une même infraction. C'est pourquoi l'Espérance ST a décidé de faire appel auprès du Bureau fédéral. L'ES Sahel fera également appel pour les sanctions prises à l'envers de Saber Ben Fredj et de Faouzi Benzarti, notamment. Et notre surprise est d'autant plus grande que le président de l'Etoile a fait part de son étonnement pour la sanction infligée au joueur pour un geste qui aurait mérité une sanction beaucoup plus lourde, s'agissant d'un récidiviste par dessus le marché.