Le Temps-Agences- Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a décrété hier que si Israël partait une nouvelle fois en guerre contre le Hezbollah, Téhéran serait aux côtés du mouvement chiite libanais qui devrait riposter avec force afin de "clore le dossier une bonne fois pour toutes". Ces propos, tenus lors d'une conversation téléphonique avec le chef spirituel du Hezbollah, le cheikh Hassan Nasrallah, et rapportée par l'agence de presse officielle IRNA, sont le dernier en date d'une série d'échanges de plus en plus virulents: Israël, le Liban et la Syrie font de la surenchère verbale depuis un mois, se mettant réciproquement en garde contre tout déclenchement des hostilités. Ahmadinejad a exhorté Nasrallah a préparer ses combattants de manière à ce que si les Israéliens "veulent répéter les erreurs du passé, alors leur dossier sera clos une bonne fois pour toutes et la région délivrée de leurs méthodes pour toujours". "Les Iraniens seront aux côtés des Libanais et de la région dans cette affaire", a-t-il ajouté. L'Iran est un des principaux soutiens du Hezbollah, auquel il fournirait des armes et des millions de dollars, bien que Téhéran démente armer le mouvement chiite. La semaine dernière, Nasrallah avait déjà menacé Israël de représailles majeures, sur Tel Aviv et sur l'aéroport en cas d'attaque, tandis que le Premier ministre libanais Saad Hariri affirmait que le Liban soutiendrait le Hezbollah. Le raïs syrien Bachar el-Assad a pour sa part accusé Israël d'éviter la paix, et averti qu'en cas de guerre, les villes israéliennes seraient attaquées. Ce à quoi le chef de la diplomatie de l'Etat hébreu Avigdor Lieberman a répondu que si Damas entraînait Israël dans la guerre, il perdrait et que le régime s'effondrerait.