Cela fait presque sept mois que la troisième journée s'est jouée en pleine canicule et enregistré quelques événements ayant pris la forme de repères. Qu'il semble loin ce temps où l'Espérance et à un degré moindre l'Etoile avaient pris une embellie, où le Club Africain subissait sa première défaite, ou El Gaouafel n'avait pas encore connu de défait ni l'O. Béja de victoire. Le CSHL et l'US Monastir étaient loin de s'attendre à leur lente chute au classement et le CAB s'apprêtait à caracoler pendant longtemps avec les grands au haut du classement. Bien des choses se sont passées depuis l'automne puis l'hiver ont eu le temps d'effacer les illusions et quelques crises ont imprimé au classement un nouveau profil. Nous voilà à quelques jours du printemps et cette même journée nous revient avec d'autres données et d'autres soucis. Il serait faux de croire que l'aller va au retour se répéter certes le Club Africain vient de connaître sa deuxième défaite. Cela ne l'empêchera sûrement pas à se souvenir de la première subie à Bizerte. Rencontre à haut risque s'il en est, car la limite de tolérance semble atteinte. En cas d'échec, les Clubistes auront perdu énormément de chances pour le titre qui reste encore suspendu à un fil. Le CAB n'est plus aussi coriace qu'en août dernier mais sûrement pas facile à dompter même à Tunis. Stabilité L'Etoile, elle, le 9 août de l'année dernière avait mis trois buts à l'O. Béja. Saura-t-elle refaire ce carton à Béja ? Non seulement il est permis d'en douter, mais de devoir donner les mêmes chances aux Béjaois, maintenant qu'ils ont trouvé une stabilité qui force le respect. Le Stade avait battu la JSK chez elle à l'aller après avoir marqué quatre buts à l'Espérance. Depuis, les choses sont allées un peu en dents de scie. Pour les gars du Bardo. Leur défaite de jeudi dernier n'est pas près d'arranger les choses, surtout que la JSK vient à Tunis, gonflée de son dernier succès du même jeudi. Zarzis - El Gaouafel c'est l'éternelle incertitude où la plupart du temps la parité sort reine du sud quand l'Est reçoit l'Ouest. En hausse A l'aller, l'US Monastir a tenu en échec le CSHL chez lui ou à côté. Ces deux clubs ont connu durant l'autonome et l'hiver bien des misères. Le hasard a voulu qu'ils se retrouvent quand tous deux sont en train d'amorcer un redressement. Vont-ils se télescoper pour se neutraliser ? Deux points perdus pour l'un d'eux risquent d'ouvrir des perspectives pour ceux qui les côtoient au tableau. Tout donc ne semble pas ressembler à l'aller de cette journée. Mais tout incite à s'en souvenir. Tout, même la large défaite de l'AS Kasserine face à l'Espérance. Qui ne se souvient pas de la belle manière de jeu des Kasserinois ? Mais l'Espérance amorçait ce jour-là son irrésistible pression sur la compétition. Et puis elle jouait à El Menzah, ce qui pour elle est un atout majeur. Aujourd'hui à Kasserine, tout grand leader qu'elle peut être, l'Espérance devra faire preuve d'une prudence toute particulière. Le classement, à l'incertitude que présentent toutes ces rencontres risque, encore une fois de bouger, surtout entre la septième et la douzième places. En faveur de qui ? Aux dépens de quel distrait qui ferait confiance à l'histoire qui il y a moins de sept mois elle a écrit une page qu'i n'est pas sûr de pouvoir réécrire.