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Le « douloureux » parcours d'un salaire
Employés
Publié dans Le Temps le 06 - 03 - 2010

A la fin de chaque mois les fonctionnaires tunisiens perçoivent leurs salaires. Ou plutôt ce qu'il en reste dans leur compte, parce qu'à suivre le chemin parcouru par ces rémunérations depuis l'employeur qui les verse jusqu'aux employés qui en bénéficient, on se rend compte qu'à chaque étape de leur parcours « douloureux », celles-ci sont soumises à une série de « cures d'amaigrissement » forcées dont elles sortent fortement « allégées ».
Nous envisageons dans le présent article de remonter toute la chaîne d' « amincissement » et de voir les conséquences de ce « régime » sévère sur la vie du salarié.
Trous d'air
La plupart des bulletins de paie qui détaillent les éléments constitutifs d'un salaire sont répartis en deux cases principales : dans la première, on lit le montant du salaire de base et les primes qui s'y ajoutent ; dans la seconde sont mentionnés ce qu'on appelle « les montants moins », à savoir toutes les sommes retenues sur le salaire global.
En général, l'argent retranché équivaut au 1/5ème du salaire brut. Les diverses opérations d'addition et de soustraction font toujours que le salaire qui s'enfle grâce aux primes se dégonfle aussitôt suite aux retenues effectuées avant même que l'argent ne sorte des caisses de l'employeur.
Rongeurs qualifiés
Après cette première « perte de poids », intervient la deuxième phase de la cure qui se déroule à l'intérieur du compte bancaire : pour la réussir, les banques ont une série de « crèmes amincissantes » qui ont pour nom « agios », appellation d'origine contrôlée (AOC) qui désigne une multitude de retenues plus ou moins substantielles effectuées sur les salaires : commissions, frais de gestion, de timbres, de cartes de retrait, de cartes de crédit, taxes, intérêts, impôts et « accessoires » ! Si le salarié a contracté un crédit (ou plus) chez son banquier, celui-ci recouvre chaque mois une partie convenue de sa créance avec tous les intérêts notifiés explicitement ou implicitement dans le contrat de prêt.
Date fatidique
Il existe un autre produit amaigrissant dont les salariés entendent rarement parler, il s'agit de la fameuse « date de valeur » qui rapporte selon un chef d'agence une bonne partie des gains enregistrés par les banques commerciales. De quoi s'agit-il ? Supposons que votre salaire ait été versé sur votre compte le 23 du mois et que vous l'ayez retiré le même jour. Pour votre banque, qui ne considère le versement réellement effectué que 48 heures après (en l'occurrence le 25 du mois), vous avez d'une certaine manière, contracté une forme de prêt ; ce qui expose votre solde à des retenues du même genre que celles effectuées sur le compte d'un emprunteur. Un conseil donc aux salariés s'ils ne veulent pas alourdir leurs charges vis-à-vis de leurs banques respectives : ne retirez pas votre argent le jour du versement, attendez plutôt que soit passée la pernicieuse « date de valeur ».
Les miettes !
Mais ces salariés sont-ils prêts à nous écouter, alors que le jour du versement a valeur chez eux de jour béni par le Seigneur. Qu'importent alors les retenues, les « agios » et les dates de valeur quand (enfin !) ils ne sont plus à sec ? A ce propos, nous ne devons pas oublier les fonctionnaires qui recourent régulièrement à la prestation appelée naguère « avance sur salaire ». Pour en bénéficier, il faut être titulaire d'une carte de crédit pour laquelle on paie de 20 à 150 dinars par an. Et gare à celui qui retire cette avance dans le distributeur d'une autre banque, parce qu'on lui retranche plusieurs centaines de millimes contre chaque retrait. Quelle somme finalement peut-on sauver de ce grignotage sans fin ? Certains salaires y perdent jusqu'à 80 % de leur valeur réelle. Nous avons récemment rencontré un agent surendetté qui ne glane que 70 dinars sur les 780 versés par son employeur. Pour survivre, il compte sur les 350 dinars rescapés de la cure subie par le salaire de son épouse, elle-même endettée.
Anabolisants
C'est pour dire que « nos » salaires, ne sont pas tout à fait les nôtres et que nous les partageons avec divers partenaires. Cette espèce de « curée » est cependant nécessaire pour que les salariés honorent leurs multiples dépenses et acquièrent un certain nombre de biens indispensables. Il faut aussi que leurs « prédateurs » se mettent quelque chose sous la dent. Pour préserver leurs comptes d'une maigreur cadavérique, il y a des fonctionnaires qui les renflouent comme ils peuvent. Des fois, les fortifiants qu'ils utilisent sont tout à fait autorisés. D'autres fois, ils recourent à des anabolisants prohibés. Dans ces cas, ils doivent savoir faire passer le dopant défendu pour un remède légal et « blanc comme neige » !


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