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Déséquilibre entre les régions ; féminisation de la profession...
Médecine dentaire - 1er colloque sur la « Démographie Professionnelle »
Publié dans Le Temps le 15 - 04 - 2007

Le paysage de la médecine dentaire en Tunisie est en train d'enregistrer des mutations notables. Le secteur a tendance à se féminiser et le champ de travail sera saturé davantage vu le nombre croissant des diplômés.
Les spécialistes parlent même du chômage qui s'explique entre autres par la concurrence des pays de l'Est. Nos jeunes ont tendance à poursuivre des formations dans ces pays ce qui inonde le marché local. C'est d'ailleurs dans ce cadre que s'inscrit le premier colloque sur la démographie professionnelle, organisé hier à Tunis, par le Syndicat Tunisien des Médecins Dentistes de Libre Pratique en collaboration avec le Groupement des Associations Dentaires Francophones (GADEF).

A l'instar d'autres secteurs, la médecine dentaire a changé aussi bien dans l'étatique que dans la libre pratique. Au total 2134 dentistes assurent des prestations en la matière d'après les statistiques affichées en mars 2006. « La majorité sont de libre pratique avec 1457 soit 68,3 % des médecins dentistes », d'après le Pr Abdellatif Abid, Doyen de la Faculté de médecine Dentaire de Monastir. Le nombre des médecins exerçant dans le secteur public a évolué. L'effectif s'est, en fait, multiplié par trois et demi lors des deux dernières décennies pour passer ainsi de « 140 dentistes en 1985 à 500 actuellement », d'après M. Noureddine Bouzaouaia, Directeur Général de la Santé.


Problèmes
Toutefois, la profession n'est pas épargnée de certains problèmes, notamment, le chômage. Le phénomène commence à gagner du terrain car on compte actuellement « 189 médecins dentistes sans activité », précise le Doyen. Mais ce n'est pas tout. 689 internes en la spécialité rejoindront le marché d'emploi dans moins d'une année, induisant une augmentation de 30 % du nombre de médecins dentistes en un temps record. De même, 1097 étudiants supplémentaires soit 47 % de l'effectif qui exerce actuellement rejoindront la profession lors des six prochaines années. Le nombre des étudiants est de son côté en augmentation continue lors des dix dernières années. Il s'est même multiplié par quatre. A cet égard, le Pr Abid a précisé que « le nombre total des étudiants inscrits à la Faculté de Médecine Dentaire de Monastir, unique institution qui assure une formation en la matière, a atteint les 1278 lors de l'année universitaire 2006-2007 contre 340 seulement en 1980-1981 ».

Le problème du chômage n'est pas dû uniquement à l'évolution continue du nombre des étudiants dans la spécialité. Nos jeunes ont tendance à poursuivre leurs études dans les universités de l'Europe de l'Est. Le doyen parle même d'une « faculté parallèle ». Et de préciser : « Pour l'année universitaire 2006-2007, en plus des 176 stagiaires internes de la Faculté de Médecine de Monastir, nous avons 103 stagiaires d'équivalence ». « Ce nombre est sans cesse en augmentation à cause d'effectif des étudiants tunisiens en formation à l'étranger, notamment en Roumanie, Ukraine, Russie... », enchaîne-t-il.

Féminisation de la profession
La profession change par ailleurs de couleur. Le sexe féminin occupe de plus en plus de places. Les spécialistes parlent même de féminisation de la profession. En témoigne la croissance de l'effectif des jeunes étudiantes qui poursuivent une formation dans le domaine. Les chiffres démontrent que 68 % des inscrits à la faculté de médecine de Monastir pour l'année universitaire 2006-2007 sont des filles. Dans ce cadre, Dr Michèle Aerden, présidente de la Fédération Dentaire Internationale (FDI) nous a déclaré que la féminisation de la médecine est enregistrée depuis une dizaine d'années au niveau international. « La femme a davantage tendance vers les professions de libre pratique », selon la présidente de la FDI. La donne a changé d'où l'impact sur le métier. On risque en fait d'enregistrer un manque dans certaines spécialités, notamment la chirurgie dentaire.

Toujours dans le même contexte, le métier souffre d'un déséquilibre au niveau de la répartition des professionnels sur l'ensemble du pays. La majorité des médecins dentistes exercent dans le Grand-Tunis et ce au détriment des autres régions. Au total, 550 spécialistes sont installés dans la capitale alors qu'on compte 12 seulement à Tozeur. Idem pour le secteur hospitalier. 103 dentistes assurent cette prestation à Tunis contre 4 à Tatatouine.
Il est clair que le secteur fait face à un ensemble de défis qu'il faut les surmonter afin d'épargner le métier des difficultés supplémentaires. Les structures représentatives veillant au bon déroulement de la profession doivent mettre les bouchées doubles et prévoir des stratégies bien ficelées pour cerner les handicaps qui se posent. C'est en fait une responsabilité partagée.


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