* Le risque d'accident mortel est 17 fois plus important qu'en voiture Le cyclomoteur, une pratique enviée chez les adolescents âgés de 14 à 17 ans est responsable d'un grand nombre d'accidents chez cette tranche d'âge. Des accidents aux conséquences très lourdes. En fait, les statistiques affichées dans ce sens démontrent que la tranche d'âge 10-24 ans est victime des accidents de la circulation. Pis, c'est la première cause de mortalité de cette frange de la société. Très souvent les jeunes et surtout les garçons font fi des signalisations routières. Ignorant les dangers et les risques encourus de leurs pratiques, ils conduisent leurs petits engins à une vitesse quand même accélérée. C'est ce qui multiplie davantage le risque de mortalité et d'handicap. Les indices présentés par l'Association Tunisienne de la Prévention Routière (ATPR) démontrent même que l'excès de vitesse et le non respect du code de la route dépassent d'un tiers la moyenne générale des accidents. Un chiffre inquiétant voire alarmant, car il s'agit bel et bien de nos futures générations qui sont menacées. Conduite sans casque Des jeunes qui conduisent leurs motos sans porter un casque, qui roulent sur les trottoirs, dans un sens interdit ou qui font les cascadeurs en pleine chaussée nous en voyons beaucoup. Nombreux sont ceux qui utilisent des motos débridées en très mauvais état d'où le danger d'accidents graves. Cette pratique se constate le plus dans les petites villes où les moyens de transport en commun sont limités ou pas assez développés. En fait, pour se rendre aux établissements scolaires, les jeunes élèves utilisent ces petits engins. Mais ils négligent très souvent les mesures de sécurité. L'utilisation des casques reste limitée auprès de cette tranche d'âge. Ils ne songent pas également à porter des blousons avec des bandes fluorescentes le soir, ni des gants ou de chaussures montantes. D'ailleurs, rares sont ceux qui pensent que ces éléments sont indispensables pour garantir au mieux leur sécurité. Autre fait beaucoup plus inquiétant, est que des jeunes se permettent de conduire leurs motos le soir alors que les feux sont en panne. Ils sont remplacés, d'ailleurs par les téléphones mobiles. En effet, les automobilistes utilisant les routes nationales ne cessent de relever cet aspect dangereux. En fait, les associations de prévention routière doivent multiplier leurs efforts dans ce sens et surtout dans les petites villes. Il importe de transmettre les messages de sensibilisation dans les établissements scolaires, où un bon nombre d'utilisateurs de motos poursuivent leurs études. Notamment, des séances de formation à propos de la sécurité routière et le code de la route peuvent être assurées dans ces instituions. Les jeunes pourront pendant la formation apprendre à « s'insérer et quitter la circulation, choisir la position sur la chaussée, franchir les intersections, changer de direction… », a proposé Pierre Gustin, délégué Général de l'Association Prévention Routière de France lors du 6ème festival des campagnes de prévention routière tenu récemment à Tunis. Le spécialiste a insisté sur l'importance de mettre en valeur ou plutôt de faire comprendre aux jeunes les facteurs de risque, de la « prise d'information et de la communication ainsi que le respect des autres ». Il a aussi mis l'accent sur un élément qui ne manque pas d'importance à savoir, le port du casque qui est obligatoire pour le conducteur et pour le passager en plus de l'interdiction de l'utilisation du téléphone mobile, une interdiction valable également en voiture. Certes, nos associations sont en train de prendre des initiatives dans ce sens, mais reste de multiplier les efforts et faire un travail continue qui s'étale sur toute l'année scolaire. Des séances de sensibilisation bien structurées et orientées doivent aussi être planifiées. Il y va de la vie de nos jeunes et surtout de leur bien être d'autant plus que le risque d'accidents mortels à motocycle est 17 fois plus important qu'en voiture.