Lechantre est un entraîneur connu, compétent et confirmé. C'est une réalité et nous n'avons pas besoin de le dire et de le rappeler. Ce n'est pas une lapalissade. Depuis qu'il est au Club Africain, on n'a fait que critiquer le travail accompli jusqu'à aujourd'hui. Il a suffi d'un nul pour tout remettre en question. On entend parler d'ultimatum et de possibilité de le remercier en cas de mauvais résultat à Zarzis. Le bureau directeur se serait réuni avec lui tout juste après le nul concédé à domicile face à l'olympique de Béja. Des voix se sont élevées pour lui reprocher son mécontentement suite au traitement dont il fut victime après le match de la part de quelques supporters clubistes. Et pourtant, il fut on ne peut plus clair. Il s'était adressé pour l'occasion à « ceux » qui lui avaient manqué de respect, à ceux qui pour s'exprimer utilisent des moyens peu orthodoxes. Lechantre est un entraîneur qui ne s'est jamais dérobé à ses obligations. A chaque point de presse d'après match, il était là. Il n'a jamais demandé à son adjoint Kouki de le remplacer. Quand la prestation de son équipe laissait à désirer, il a toujours assumé ses responsabilités et n'a jamais cherché à accabler ses joueurs. Lechantre, champion d'Afrique avec le Cameroun, a certainement des choses à se reprocher concernant certains choix de joueurs. Ces changements fréquents au niveau de la formation alignée chaque dimanche n'arrangent pas les choses. Le départ de Hmam, l'hibernation de Hadhria. Ben Yahia tantôt latéral tantôt milieu de terrain. Idem pour Melliti. Traoré qui plus d'une fois sauve son club pour se retrouver le match d'après sur le banc. Ce sont là des constatations subjectives car tout un chacun pourrait se mettre à faire l'entraîneur et dire la sienne mais personne ne peut se mettre à la place du technicien français et personne ne peut se targuer de connaître mieux que lui les joueurs clubistes et leur degré de forme. On reproche également au premier responsable technique des « Rouge et Blanc » sa sévérité et son intransigeance. Sur ce point là, nous ne pouvons que partager sa conduite et sa façon de faire car le joueur tunisien est indiscipliné. Au Club Sportif Sfaxien, deux entraîneurs ont souffert le martyr. Le premier, l'Algérien Aït Joudi a été éjecté de son poste après seulement quelques matches. Le deuxième ne devrait plus tarder à cause de joueurs qui mouillent le maillot quand ça leur semble bon de le faire… Nous ne cherchons pas à défendre qui que ce soit mais à rappeler à qui de droit qu'il n'est pas donné à n'importe qui de juger le travail des autres car il faut être compétent dans ledit domaine et si on a la possibilité de le faire, il faudrait se rappeler que les bonnes manières existent…