Qu'ils " chattent ", qu'ils communiquent sans réellement se connaître, qu'ils s'improvisent journalistes citoyens, tout cela est enrichissant pour la jeunesse sur les plans social et culturel. L'Internet et cette magie de Facebook aident en effet à la socialisation des jeunes et c'est également une autre manière de vivre sa jeunesse en ces temps d'incertitudes, de crises existentielles, d'interrogations existentialistes ; bref en ces temps où il est difficile d'être jeune. En Tunisie, la conviction que les jeunes " sont la solution et non le problème " est un credo pour l'avenir. Mais au risque de déplaire, de paraître prêcher une morale primaire, nos jeunes doivent être encadrés ou, du moins, avertis quant aux risques de dérives qui les guettent. S'il y a tant de pamphlets sur Facebook, si la confidentialité et l'anonymat véhiculent la calomnie, les fantasmes, l'atteinte à la dignité des gens, c'est qu'il y a une crise de communication dans la société, un déficit sentimental et la résurgence d'une contre-culture sociétale où les mots distillent les poisons de l'outrance et où, à peu de frais, la bienséance sociale devient une tare. Dans notre sujet fort du jour, nous traitons du lynchage des enseignants sur Facebook. N'est-ce pas justement symptomatique d'une montée, quelque part, de l'incivilité ? Et que faire pour que cela s'arrête ?