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Le Syndicat général de l'enseignement secondaire tire la sonnette d'alarme
20 cas de violence en milieu scolaire, au mois de février
Publié dans Le Temps le 24 - 03 - 2010


Les enseignantes sont les plus exposées
Jugé par le syndicat général de l'enseignement secondaire comme étant un « phénomène », le problème de la violence en milieu scolaire est en train de se poser avec acuité dans les lycées et les collèges. Le nombre des cas enregistrés le mois dernier (février) est inquiétant.
20 actes de violence ont été signalés dans les différents établissements scolaires, dont la majorité pratiqués contre des enseignantes. Un état des lieux le moins que l'on puisse dire, inquiétant d'autant plus qu'il n'est pas considéré en tant que tel par les autorités de tutelle. Le ministère de l'Education ne le considère pas comme un phénomène. Ce qui n'est pas le cas pour le syndicat général de l'enseignement secondaire. Le problème a même figuré parmi les sujets débattus lors du congrès tenu en février dernier. Face à cette situation jugée « alarmante », le syndicat se penche depuis un mois sur la finalisation d'un rapport pour mieux comprendre le problème, et surtout pour proposer des recommandations afin de remédier le phénomène. « Une commission composée de trois membres du bureau en plus des cinq autres représentant les régions de Tunis, Ben Arous, la Manouba et l'Ariana se réunit depuis un mois pour identifier les cas de violence, les acteurs, ses causes et les recommandations à proposer », déclare Mme Naïma Hammami, membre du bureau chargée de la Femme, des Jeunes et des Associations. En fait, la violence dans le milieu scolaire attire l'attention du syndicat depuis une dizaine d'années. Une activité dans ce sens a été lancée mais elle a été interrompue, car on ne prenait pas le problème au sérieux. Malheureusement, la situation va de mal en pis c'est ce qui a motivé le syndicat pour relancer le travail et préparer un rapport sur l'état des lieux. « Notre objectif est de mesurer le phénomène », rappelle Mme Hammami tout en insistant sur le fait que « la violence dans le milieu scolaire n'est plus un acte ou un cas isolé. Il faut reconnaître qu'il s'agit bel et bien d'un phénomène ». Pour avoir une meilleure visibilité, le syndicat a impliqué toutes les régions dans cette démarche. Des rapports régionaux reflétant la situation seront remis très prochainement. « Nous pourrons ainsi avoir une idée sur les cas de violence enregistrés en 2009, 2010, leur type (violence verbale, psychologique, physique) et les acteurs », précise la syndicaliste. En fait, « ce sont les élèves et même les parents qui commettent des actes de violence contre les enseignants et les cadres d'administration », toujours d'après la même source. Ce n'est pas tout. « Les élèves s'échangent également des actes de violence comme ils sont victimes d'agression de la part des intrus », ajoute Mme Hammami. Notre rapport aura entre autres comme objectif de déterminer les causes de cette violence comme nous formulerons des propositions pour réduire le problème et y remédier.
Pour mieux faire passer son message et attirer l'attention des différents concernés, le syndicat compte organiser une campagne de sensibilisation. Un manifeste sera publié dans ce sens en plus d'une pétition qui sera signée par les enseignants. Ces actions auront lieu une semaine après la reprise des cours. « Le syndicat compte aussi distribuer des dépliants pour expliquer que la violence en milieu scolaire est réellement un phénomène et qu'il ne faut surtout pas le négliger », tenait à préciser Mme Hammami. « Nous allons en plus expliquer qu'il a des répercussions négatives aussi bien sur l'établissement scolaire que la société en général ».
Plusieurs formes de violences
Mais quels sont les formes de violence enregistrées jusqu'à présent ? Quels sont les milieux les plus touchés par le problème ? Et surtout quelle est la réaction du ministère par rapport à l'initiative du syndicat ?
Mme Hammami répond que la violence prend plusieurs formes et peut même atteindre des formes très graves. « Plusieurs cas de violences verbales et physiques sont enregistrés dans nos établissements. Ils risquent même de se transformer en actes de criminels », d'après la syndicaliste. « La violence en milieu scolaire existe aussi bien dans les quartiers chics (banlieue Nord, Cité Ennasr…) que les quartiers populaires, dans aussi bien les zones urbaines que rurales. Ce fléau touche tous les établissements dans toutes les régions », regrette la syndicaliste tout en lançant un appel au ministère. « Il est temps que le ministère de l'Education traite le dossier sérieusement. Il faut arrêter de déclarer que la violence en milieu scolaire se limite à des cas isolés », insiste-t-elle. D'ailleurs plusieurs facteurs poussent les élèves à commettre des actes, « dont l'échec scolaire, les conditions d'étude et même la politique de l'enseignement », ajoute Mme Hammami. Elle explique encore : « les élèves n'ont plus confiance, ils ont l'impression qu'ils ont raté les études c'est ce qui les encourage à avoir recours à la violence ».
Dès lors, une réunion avec le ministère de l'Education devient urgente. Ca sera l'occasion pour débattre de plusieurs questions fondamentales entre autres la violence en milieu scolaire et les mesures à prendre pour cerner le problème. « Notre rapport sera fin prêt dans les quelques jours à venir », annonce la syndicaliste tout en tirant la sonnette d'alarme. Il faut dire à cet effet que le syndicat mise sur la semaine de sensibilisation pour parler davantage du problème et pour attirer l'attention des parents et des élèves à travers des réunions collectives, des affiches, des slogans, une pétition, un manifeste…Il est clair que les enseignants ne se sentent plus en sécurité dans leur milieu de travail.


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