Le temps de parcours est réduit de 25% La SNCFT va pouvoir réaliser une économie d'énergie de l'ordre de 45%. Le projet sert aussi la cause générale de l'environnement, en mettant fin aux émissions de gaz et de fumées des trains actuels qui fonctionnent au diesel. Présentée par les responsables de la SNCFT comme la réalisation d'un rêve qui a longtemps caressé les riverains, l'électrification de la voie ferrée entre Tunis et sa banlieue sud jusqu'à Borj Cedria, en cours d'exécution, prendra fin en octobre prochain, selon les estimations, de sorte que la ligne électrifiée soit opérationnelle dès cette année 2010. Recevant, hier, un groupe de journalistes, au siège central de la SNCFT, à la Gare centrale de Tunis, MM. Abdessalam Ben Dhiab, directeur central de l'unité des affaires de la banlieue Sud, au sein de cette Société, Moncef Zaouali, directeur du projet d'électrification et sa collaboratrice, Mme Samia Ben Jémâa, ont mis en relief les améliorations considérables que ce projet d'électrification ne manquera pas d'apporter au profit des usagers et des riverains, s'agissant notamment de la réduction du temps de parcours de 25% et l'offre d'un transport dans des conditions nettement plus confortables. Grâce aux nouvelles installations, la durée de voyage entre Tunis et Borj Cedria sera ramenée à 37 minutes, contre 48 minutes actuellement. La ligne comporte 18 stations dont celles de Radès, Ezzahra et Hammam Lif. La fréquence des départs connaîtra aussi une nette amélioration, à raison d'une fréquence d'un train toutes les cinq minutes aux heures de pointe, composé de huit voitures et pouvant transporter jusqu'à 1700 voyageurs. Des améliorations notables Mais d'ordinaire, la rame est composée de quatre voitures pouvant transporter jusqu'à 850 voyageurs. 16 nouvelles rames de fabrication coréenne seront affectées à cette ligne. Le projet dont le coût s'élève à 300 millions dinars, est réalisé dans le cadre de la coopération tuniso – japonaise. Une première rame a été réceptionnée dernièrement et se trouve à l'essai sur la ligne du métro léger du Sahel qui est une ligne électrifiée appartenant à la SNCFT. Les travaux se poursuivent sans relâche à tous les niveaux. Outre la pose des caténaires qui serviront à l'alimentation des trains en énergie électrique, le projet comporte plusieurs autres opérations d'accompagnement et d'aménagement telles que la surélévation des quais et l'adaptation de la signalisation, mais la principale action d'accompagnent réside dans la construction de nombreuses passerelles devant permettre aux usagers et aux riverains qu'ils soient piétons ou motorisés, de se déplacer entre les quais et les deux rives en général, sans avoir à traverser la voie ferrée et à mettre ainsi leur vie en danger. La voie est un site autonome et isolé par des clôtures. Les responsables de la SNCFT ont insisté sur l'intérêt majeur accordé à l'aspect relatif à la sécurité dans ce projet. Parallèlement aux passerelles, des aménagements appropriés sont prévus à cet effet en faveur des handicapés et des personnes à besoins spécifiques. Les passages à niveau sont supérieurs, sous forme de ponts et inférieurs sous la voie, selon les endroits et ils répondent aux normes internationales, d'après les responsables. 24 passages supérieurs seront construits dans ce cadre. De son côté, la SNCFT va pouvoir réaliser une économie d'énergie de l'ordre de 45%. Le projet sert aussi la cause générale de l'environnement, en mettant fin aux émissions de gaz et de fumées des trains actuels qui fonctionnent au diesel. La maintenance des trains fonctionnant à l'énergie électrique est également plus facile et moins coûteuse. Le projet comporte aussi des actions de formation et des stages en Tunisie et en Corée à destination du personnel de la SNCFT affecté à l'exploitation de cette ligne. Cependant, un des principaux points soulevés par les journalistes a porté sur la surcharge et l'encombrement des moyens de transport public dans le Grand Tunis, considérés comme son point faible. Dans quelle mesure les nouveaux trains et les nouvelles installations vont pouvoir atténuer la surcharge en ce qui concerne plus particulièrement le transport ferroviaire entre la Capitale et sa banlieue sud. L'avenir seul le dira, car le métro léger de Tunis et le renouvellement de la ligne électrifiée Tunis- la Goulette- la Marsa (TGM) ont apporté des améliorations, sans pour autant être arrivés à régler le problème de la surcharge. Les responsables de la SNCFT se montrent optimistes concernant cet aspect aussi.