Comme prévu à l'annonce du nom de l'adversaire du Club Sfaxien dans ces seizièmes de finale de la CAF, en l'occurrence Ahly Tripoli, la tâche de notre représentant s'avèra des plus difficiles. Les « Noir et Blanc » ont éprouvé toutes les peines du monde avant de venir à bout d'un sérieux client renfermant dans ses rangs une pléiade d'internationaux dont on citera entre autres les Ferjani, Moghrebi, Daoud, Sâd, Fezzani et El Mabrouk. Après le nul blanc réalisé à Tripoli, les Sfaxiens étaient tenus de l'emporter impérativement à Sfax, un autre résultat que la victoire signifiait l'élimination ou dans le meilleur des cas, un autre match nul blanc les obligerait à recourir à l'épreuve des tirs au but avec tous les aléas que l'on imagine. Les protégés de Luka ont pu finalement passer au prochain tour de l'épreuve grâce à l'expérience qu'ils ont accumulée sur la scène continentale. L'apport des jeunes Pourtant le contexte lui était défavorable avec les blessures de Haykal Guemamdia et Amir Hadj Messaoud sans compter la non qualification de Haythem M'rabet et de l'avant nigérian Uché Ogba. Même Naby n'était pas en possession de tous ses moyens car se remettant d'une blessure et ses douleurs se firent de nouveau ressentir ce qui poussa le staff technique à le remplacer après seulement un quart d'heure de jeu. Mais à quelque chose, malheur est bon. En effet Luka, d'habitude réticent en matière de recours aux jeunes, a dû, vu ces absences, aligner des éléments pour la plupart des espoirs qu'il a tout fait jusque là pour les ignorer. Les Maâloul, Ben Salah et autre Yussufu ont non seulement fait oublier les absents mais, mieux encore, ils ont apporté le plus escompté à tous les niveaux du jeu. La palme devait cependant revenir à Yussufu qui a été des plus remarquables sur le couloir droit non pas uniquement sur le plan défensif mais aussi et surtout par ses montées incessantes en attaque qu'il a couronnées d'un but d'anthologie réussi d'un tir meurtrier des 35 mètres. Riadh Charfi, l'entraîneur adjoint était à l'issue de la rencontre un homme comblé par la qualification qu'il qualifie à juste titre du reste de «laborieuse » « Nous étions devant une tâche délicate puisque l'adversaire, Ahly Tripoli qui nous était proposé, est une grosse cylindrée du football libyen et puissant de surcroît d'une appréciable expérience acquise à travers ses nombreux engagements aux différentes compétitions arabes et africains. Le match retour n'était pas facilement gérable après le nul blanc de l'aller qui constitue comme d'aucuns le savent un résultat piège. Finalement nous avons atteint notre objectif en espérant aller jusqu'au bout de nos intentions dans cette coupe de la CAF qui constitue l'une de nos grandes priorités de la saison. Cette qualification est en tout cas venue confirmer le renouveau de l'ensemble qui reste sur trois victoires et un « nul » lors des quatre dernières rencontres disputées entre le championnat national et la coupe de la CAF et nous entendons préserver dans cette voie salvatrice Jomâ Guetit « nous avons laissé filer la qualification à Tripoli » Dans le camp libyen, la déception était bien perceptible surtout que, durant la seconde mi-temps les Moghrebi et consorts ont laissé filer pas moins de trois grandes opportunités de scorer et ce, faisant, rater de tout près une qualification qui ne tenait pourtant qu'à un tout petit but. Le gardien Jomâ Guetit auteur d'une belle prestation lui ayant valu de sauver au moins deux buts ayant paru acquis estimait que ses camarades et lui ont gâché une bonne partie de leurs chances à Tripoli où ils devaient l'emporter surtout qu'à l'aller ils étaient soutenus par plus de 60 mille de leurs supporters entièrement acquis à leur cause avant d'ajouter ceci « A Sfax nous savions que notre mission allait être difficile face à un adversaire solide d'une grande expérience internationale. Mais sans exagération aucune, notre domination en seconde mi-temps était évidente et elle nous aurait dû nous valoir de marquer au mois un but qui aurait été synonyme de qualification mais la précipitation devant les bois sfaxiens nous a été fatale. Le match est revenu à l'équipe qui s'est avérée la plus réaliste et l'essentiel au delà du verdict final que les débats se sont déroulés dans le respect total de l'éthique sportive et des relations de bon voisinage. Je ne terminerai pas sans souhaiter bonne chance au CSS dans la suite de son parcours continental.