Qui aurait prévu une période post-électorale aussi sanglante que celle qui prévaut en Irak ? Le pays vit ces derniers jours au rythme d'attentats meurtriers avec leur lot de victimes et de destructions. Ce déferlement de la violence dépasse les prévisions des plus pessimistes et augure d'une phase d'instabilité sécuritaire et d'un nouvel embrasement. Qui est derrière cette macabre situation ? Pourquoi cette résurgence du démon de la violence qui a caractérisé le quotidien irakien depuis l'invasion américaine en 2003. Les doigts accusateurs se pointent, pour le moment, sur les groupes terroristes. Les attentats portent la " marque " d'Al Qaïda, car elles rappellent les attaques spectaculaires des derniers mois contre des hôtels et des ministères, déclare le ministre irakien des Affaires étrangères. Il est vrai que la nébuleuse terroriste, dépitée d'avoir échoué à saboter les élections, tente d'affirmer son maintien en activité sur le sol irakien. Mais, au fond, ce sont les formations politiques qui sont à blâmer pour avoir permis cette vacance prolongée du pouvoir. Un mois après la proclamation des résultats, l'Irak est toujours sans gouvernement. Les formations politiques incapables de s'entendre privilégient les luttes partisanes contre l'intérêt de leur pays. On s'empêtre encore dans de longues et stériles tractations favorisant un vide politique avec son lot de périls.