Il est navrant qu'un match de football se transforme en une arène de combat et soit le théâtre d'actes de vandalisme, reflétant une piètre image du football tunisien. Quoi qu'en dise sur ce qui s'est passé lors de la rencontre entre l'Espérance Sportive de Tunis et le Club Sportif d'Hammam-Lif, la réalité nous ramène à un constat amer : la violence dans les stades n'a pas été éradiquée et ne s'est estompée que pour ressurgir avec force. Le problème n'est pas propre à la Tunisie, certes. Il est planétaire et touche les pays pauvres comme les pays riches. Et l'on se rappelle la tragédie du Heysel de Bruxelles en 1985. Si on limite les derniers incidents à la responsabilité d'une horde de pseudo-sportifs et de pseudo-supporters, c'est occulter le fond du problème et les racines du mal et se perdre dans la recherche du diagnostic et des remèdes adéquats. La lutte contre ce fléau est un combat de tous les jours. Dirigeants de clubs, joueurs, entraîneurs, arbitres et médias, doivent, chacun de son côté, assumer pleinement leurs missions sans interférence des rôles ni excès dans la quête des résultats quoi qu'ils fussent importants dans le parcours des clubs. Il est aussi crucial que les instances dirigeantes sévissent rapidement et avec rigueur contre les fauteurs de troubles et les instigateurs de la violence. L'essentiel est de sauvegarder l'esprit sportif pour que le football se pratique dans la joie et le fair-play.