Le circuit du commerce est miné par d'innombrables irrégularités. Apparemment, les lois promulguées jusqu'à présent n'ont pas endigué un tel phénomène. Pour preuve, les services de contrôle économique continuent d'enregistrer des infractions à la législation en vigueur. C'est dans ce cadre que s'inscrit le colloque organisé hier à Hammamet et intitulé « le contrôle économique appui à l'environnement concurrentiel et à la protection du consommateur » organisé par le ministère du Commerce et de l'Artisanat et rehaussé par la présence des agents de contrôle économique, des différentes structures économiques et des médias. Notre objectif a précisé M. Ridha Ben Mosbah ministre du Commerce et de l'Artisanat « est de faire évoluer l'environnement concurrentiel, protéger le consommateur et instaurer les bases d'une économie saine grâce à un service de contrôle économique chargé notamment de mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de concurrence et des prix, de veiller à la loyauté des transactions commerciales, de vulgariser la réglementation au profit des opérateurs pour contribuer au développement de la culture de concurrence et d'améliorer l'environnement des affaires. Ce qui contribue à donner une impulsion à l'investissement et permet la sauvegarde du tissu industriel et commercial et offrir un terrain favorable à la durabilité de l'entreprise économique tout en améliorant notre compétitivité et la qualité de nos produits et développer nos exportations. » Protéger le consommateur dans un contexte de mondialisation Protéger le consommateur contre les abus des méthodes de vente et les pratiques anticoncurrentielles génératrices de hausse des prix s'inscrit dans la stratégie du ministère, a précisé M. Ben Mosbah avec le concours des autres intervenants notamment les ministères, la douane et la société civile et l'ODC en vue de sauvegarder le pouvoir d'achat du consommateur à travers la maîtrise des prix, la protection de la santé, de la sécurité et des intérêts économiques du consommateur. Ce rôle s'amplifie dans ce contexte de la libéralisation de l'économie et de la mondialisation surtout avec l'augmentation des prix des matières premières et des spéculations financières et qui se sont répercutées au niveau des prix et ont eu des effets sur l'instabilité des marchés et le déséquilibre entre l'offre et la demande. Cette conjoncture nous emmène à être vigilant et à prendre les mesures nécessaires pour faire face à la crise et ses répercussions sur le tissu économique et le consommateur. L'économie tunisienne a prouvé sa résistance ces dernières années dans ce contexte de crises successives. C'est pourquoi nous devrons, a ajouté le ministre, diversifier et améliorer nos méthodes de travail tout en donnant plus d'impulsion au service de contrôle dont son rôle ne cesse de s'élargir avec l'ouverture économique du pays et la multiplication des intervenants étant la diversité du tissu industriel et commercial. L'entreprise et le consommateur sont devenus plus conscients de l'amélioration de la qualité des produits et des services. Ce qui augmente encore plus la responsabilité du service de contrôle. Ce séminaire constitue une opportunité pour connaître les nouveautés internes et externes et s'informer des orientations économiques du pays et la stratégie du ministère et ses programmes futurs. C'est une occasion aussi de maîtriser encore plus nos méthodes de travail et d'étudier les préoccupations des intervenants à travers ce dialogue fructueux et ces recommandations et ces ateliers pour avancer dans notre tâche. Le service de contrôle économique a réalisé de très bons résultats au niveau de lamaîtrisedes marchés, l'approvisionnement continu et la protection du consommateur à travers son rôle dans la stabilité des prix, la maîtrise du taux d'inflation, la révision du système de subvention. Dans ce sens, on a fait diminuer de 18% dans la consommation de l'huile végétale subventionnée et 22% pour la farine destinée à la fabrication du pain. Les visites ont couvert tous les domaines et ont évolué de 60% de 2008à 2009 alors que le nombre de PV enregistrés a atteint les 51.000. Cet effort doit être poursuivi pour consolider encore plus nos acquis dans cette conjoncture de mondialisation et de libéralisation des services et des produits agricoles.