Suite à des informations parvenues à la brigade des stupéfiants concernant une bande de jeunes, les agents spécialisés se sont rendus sur les lieux et ont arrêté un certain nombre parmi eux. M est un jeune faisant partie de ce groupe. Interrogé, il a reconnu de prime abord, qu'il consomme depuis trois mois et d'une manière régulière la " zatla ". Une fouille dans son domicile a permis aux enquêteurs de trouver des petits sachets contenant ce produit. Les analyses biologiques ont donné un résultat positif. Interrogé sur la personne qui lui vendait ce produit, il a déclaré sans hésiter qu'il s'agit d'un certain B connu sous un pseudonyme qu'il a fourni aux agents de l'ordre. Il a déclaré qu'il lui vendait des doses à raison de 2Dinars la dose. Des efforts ont été déployés afin de trouver B. Ce dernier a été arrêté. Il a reconnu connaître M mais a nié lui avoir vendu des doses de zatla. Il a maintenu ses déclarations tout au long de l'enquête. Une confrontation a eu lieu et M a désigné B comme étant le vendeur. Ils ont été traduits en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre chacun du délit qui lui est reproché. Interrogé par le juge, M a reconnu être consommateur mais contre toute attente, il s'est rétracté concernant le vendeur. Il a déclaré qu'il ne s'agit pas de B et qu'il a voulu incriminer ce dernier pour des raisons qui sont en rapport avec l'agression qu'il a perpétrée contre son frère. Il s'agit, a-t-il déclaré, d'une accusation calomnieuse. Par la suite, c'était au tour de B de s'expliquer. Il a déclaré être étranger à cette affaire et bien qu'il connaisse M en tant que voisin , il a affirmé ne lui avoir jamais vendu ce produit. L'avocat de M devant les aveux de son client et le résultat des analyses biologiques positives a prié les juges de prendre en considération le jeune âge de son client et l'absence d'antécédents judiciaires et de lui infliger le minimum de peine prévue. L'avocat de B a insisté auprès du juge pour le convaincre des mauvaises relations qui existent entre les membres des deux familles et qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse qui n'a pas été appuyée par des faits matériels. Il a demandé au tribunal de prononcer l'acquittement. Au cas où les juges seraient convaincus de la culpabilité de B, il les a prié de prononcer le minimum de peine. Après les délibérations, M a été condamné à un au de prison ferme et 1000 Dinars d'amende. Quant à B, il a été condamné à Six ans de prison ferme et 5000 Dinars d'amende.