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Le manège des préjugés
«Femmes amazones» - hommes «machos»
Publié dans Le Temps le 05 - 05 - 2010

Nous avons vraiment cru à l'émancipation de la femme. Nous avons cru que toutes ces lois établies, élaborées et mises en œuvre, donneraient à la femme un statut de partenaire de l'homme. Les femmes sorties dans les rues, il y a de cela des dizaines d'années et les hommes les ayant soutenues afin de les tirer de ce qu'on appelait « l'esclavage moderne « avaient cru qu'un jour viendrait où on ne jetterait plus un regard réducteur sur la gente féminine.
Ils ont cru qu'il n'y aurait pas de concurrence, que la femme aiderait au développement social et économique, sans pour autant castrer l'homme, ni que ce dernier ne se sente menacé.
On se rend compte aujourd'hui que les lois et le statut juridique constituent une chose et que la cohésion sociale et le partenariat entre hommes et femmes en sont une autre. Les hommes se sentent-ils pris au piège ? Obligés d'accepter quelque chose qui n'est pas conforme à leurs normes ? Les femmes se montrent-elles « odieuses « se vengeant des années qu'elles ont passées « confinées « ? Il semblerait aujourd'hui que le courant ne passe plus entre hommes et femmes en Tunisie.
On les accuse de...
« La femme tunisienne est autoritaire, elle veut commander et au meilleur des cas, elle ne laisse personne lui dicter sa loi «, « elle ne soutient pas l'homme, mais cherche à profiter de lui, dès qu'il a des problèmes elle le laisse tomber «, « en Tunisie, la femme est devenue trop libertine, «, « la femme tunisienne perd toute féminité «. Pire que ces accusations qu'on entend de la bouche des diplômés, des intellectuels, des lettrés, de ceux qui ont fait leurs études ailleurs ou n'ayant jamais quitté la Tunisie, les hommes croient de plus en plus qu'ils trouveront leur bonheur avec des femmes d'autres nationalités. Ceux qui n'ont pas les moyens ou l'occasion de faire des rencontres ailleurs, acceptent de s'unir à une Tunisienne, comme on accepte un « mal nécessaire ».
Les « amazones » répondent
Les femmes de leur côté se disent délaissées par l'homme et que toutes les responsabilités retombent tout d'un coup sur elles. Elles ne trouvent plus l'homme qui partage le fardeau et qui partage les tâches mais plutôt quelqu'un qui attend d'elles qu'elles travaillent dehors, s'occupent de l'intérieur et font ce qu'il devrait faire à l'extérieur comme payer les factures, faire les courses. De plus en plus de femmes se plaignent de ne plus parvenir à joindre les deux bouts, qu'elles ont l'impression de prendre l'homme en charge et que par-dessus le marché il s'attend à retrouver le soir une femme disposée, attentive à ses besoins et à l'écoute. Or après une journée passée à courir dans tous les sens, elles n'ont qu'une envie : se relaxer et il devient de plus en plus rare qu'elles se montrent ouvertes aux soucis de leurs maris. De plus en plus de femmes se transforment inconsciemment en « amazone «. Pourquoi a-t-on besoin d'homme dans sa vie, s'il ne nous rapporte rien, et si au contraire, il devient une charge émotionnelle et financière ?
L'incompréhension s'installe
Castrés d'un côté, agressées de l'autre, les femmes et les hommes se rangent en deux rangs opposés. On se fait la guerre à chaque minute de la journée : au bureau où la concurrence est rude : dans la rue où les chômeurs se font un plaisir à harceler les femmes actives ; dans les cafés et lieux de rencontres où tout le monde se méfie de tout le monde et où l'on calcule la séduction et les rencontres en termes d'intérêts. C'est comme si la seule chose sur laquelle ils se sont mis d'accord est que « si on ne peut pas avancer ensemble, autant te prendre ce que je peux pour faire mon chemin «. L'indépendance et la fierté pour lesquelles se sont battues les femmes d'antan tombent à l'eau avec le comportement de jeunes femmes qui décident alors de « se vendre au plus offrant « tout en gardant leur soi-disant liberté qui se transforme parfois en libertinage .
Sinon, tout celà ne saurait être généralisé. Un équilibre est toujours là…
Hajer AJROUDI
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L'avis de l'expert
Imed Militi: « Le conflit est une chose essentielle dans la société, il a toujours existé, sous différentes formes »
Une société idéale sans conflit n'existe pas. Les différends, les animosités et les conflits ont toujours existé, mais sous différentes formes et tournant autour de différentes choses. Ils sont même essentiels.
Aujourd'hui, il existe des oppositions «homme - femme» par rapport au statut juridique de la femme. Cela est dû à plusieurs facteurs, outre le fait qu'on est à cheval entre deux modèles culturels. Beaucoup d'hommes et de femmes aussi n'ont pas encore pu assimiler ces changements. Une femme qui se veut moderne, doit par exemple accepter de contribuer au budget, un homme qui se veut moderne devrait aussi accepter d'aider aux tâches ménagères.
Le deuxième point est le degré de l'acceptation du statut juridique affectant les rôles des deux sexes. La société ne change pas en bloc et il y a toujours un niveau qui avance plus que les autres. En Tunisie, le niveau juridique a essayé de tirer la société vers la modernité, cela fonctionne sur des niveaux et pas sur d'autres. Il est tout à fait normal qu'il y ait des gens qui n'ont pas tout à fait suivi le changement. Ce n'est nullement alarmant.


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