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Sécurité des systèmes informatiques : Sensibilisation sur les risques pour les enfants et les familles quant à une mauvaise utilisation de l'Internet et des réseaux sociaux
NOTRE EPOQUE
Publié dans Le Temps le 17 - 05 - 2010

Interview de Naceur Chemmam, président de l'Association tunisienne de la sécurité des systèmes d'information
Des progrès réels ont été accomplis en Tunisie sur la voie de l'utilisation et de la diffusion de l'Informatique et des systèmes informatiques à tous les niveaux, comme l'attestent les appréciations des Organismes internationaux de classement.
Les avis des spécialistes tunisiens, plus proches du terrain, vont, également, dans ce sens, mais, à leurs yeux, l'évolution harmonieuse vers l'instauration de la société de l'information exige davantage d'efforts aux divers plans. Dans l'entretien suivant, Naceur Chemmam, président de l'Association tunisienne de la sécurité des systèmes d'information, grand informaticien très connu sur la scène nationale et internationale et initiateur de plusieurs applications informatiques en Tunisie, a bien voulu nous accorder son appréciation de la situation et des perspectives d'avenir dans ce domaine.
*Le Temps : M. Naceur Chemmam, vous avez suivi de très près le démarrage et la diffusion à grande échelle du processus d'informatisation et d'application de l'Informatique en Tunisie, depuis maintenant plus de 30 ans. Où en est exactement la Tunisie dans ce domaine et quels sont les défis qui restent à relever ?
-M. Naceur Chemmam : Comme vous l'avez noté, la Tunisie a adhéré, très tôt, à un certain processus de gouvernance au moyen de l'Informatique et des systèmes informatiques, et ce choix se traduit aujourd'hui par l'utilisation et la diffusion à grande échelle de l'Informatique et des systèmes informatiques à tous les niveaux et sur tous les plans : administration, entreprises économiques et commerciales, établissements publics, familles et société civile.
Dans ce domaine, la Tunisie a su adopter une démarche globale qui lui a permis d'avancer de façon harmonieuse dans la mise en œuvre du processus d'informatisation des divers aspects de la vie nationale.
Tout évolue en même temps et de manière correcte et coordonnée, en allant de la mise en place de l'infrastructure et des cadres juridiques et institutionnels, à l'utilisation et ses nombreuses exigences.
Au même moment, grâce à des mesures incitatives adéquates et des actions de sensibilisation tous azimuts, la stratégie tunisienne a permis une forte pénétration de l'outil informatique, de l'Internet et des diverses autres applications informatiques et électroniques similaires, comme la téléphonie mobile.
A titre d'exemple, le programme présidentiel pour 2009//2014 prévoit d'atteindre un million de nouveaux abonnés au réseau de l'Internet haut débit avant 2014, par l'adoption des réseaux les plus modernes dans ce domaine, et ce parallèlement à d'autres grands projets du même genre en matière des technologies de l'information et de la communication (TIC), de manière à répondre, dans de bonnes conditions, à la demande croissante du public et de l'ensemble des secteurs d'activité en services informatiques et électroniques.
Dès le départ, l'adhésion des entreprises, des familles et de la société civile à la révolution numérique a été totale, en Tunisie.
Aujourd'hui, l'objectif est d'accéder à un niveau de qualité supérieure conforme aux normes et aux standards internationaux. Il s'agit d'un impératif car la Tunisie ambitionne de devenir, dans les années à venir, une plate forme régionale dans les domaines économique, financier, éducatif et autres.
Or, l'Informatique et l'informatisation sont devenues, de nos jours, une image de marque et un critère d'évaluation pour mesurer les performances et le développement des pays et des nations. Dans ce contexte, la Tunisie s'enorgueillit d'occuper une position honorable dans ce domaine à l'échelle internationale, d'après les classements opérés par les Organismes internationaux les plus crédibles.
* A cet égard, votre Association œuvre plus particulièrement à promouvoir les normes de la sécurité informatique qui sont très importantes dans le façonnement de l'image de marque informatique d'un pays. Qu'en est-il de la situation de la Tunisie sur ce plan ?
-D'une façon générale, en matière d'Informatique et d'application des systèmes informatiques, la Tunisie suit de manière proche les pays avancés et ses voisins européens, en particulier.
S'agissant de la sécurité des systèmes informatiques en Tunisie, la réglementation impose l'accomplissement d'un audit annuel obligatoire de ces systèmes pour les établissements bancaires, les entreprises nationales, les entreprises qui traitent les données du public et les entreprises de télécommunications.
Cependant, beaucoup de chefs d'entreprise tunisiens ne réalisent pas encore l'importance des dépenses à consentir pour sécuriser leurs systèmes informatiques, en jugeant cette sécurisation en terme de rentabilité économique immédiate. Aussi, nous avons organisé, récemment, un séminaire de sensibilisation sur les Plans de continuité d'activité (PCA) et la nécessité pour les entreprises économiques de se doter de sites et de solutions de secours informatiques propres à assurer la continuité des activités de l'entreprise lorsque son système informatique principal vient à s'arrêter pour une certaine période, suite à diverses causes humaines et naturelles, comme les incendies, les guerres et les catastrophes naturelles.
Dans ce domaine, seuls les établissements bancaires sont astreints à se doter de sites de secours, car il n'y a pas de loi qui impose cette procédure, comme c'est le cas dans les pays européens et avancés en général, où l'initiative est laissée aux soins des directeurs d'entreprises en partant du principe que les directeurs d'entreprise réalisent l'importance de tels sites et solutions de secours pour l'intérêt, la pérennité et l'image de marque de l'entreprise.
En attendant, il importe de les sensibiliser à la nécessité de donner suite aux conclusions des rapports d'audits et de pallier les failles qui pourraient être relevées grâce à cette procédure de contrôle.
* Et quels sont vos projets pour les familles et le grand public ?
- Justement, notre Association prépare l'organisation d'un séminaire de sensibilisation à destination des familles et du grand public sur les risques pour l'enfance et les familles, liés à l'utilisation de l'Internet et des réseaux sociaux virtuels.
Ces risques sont multiples et connus. Toutefois, on n'est jamais assez prudent, d'autant que ces risques grandissent avec la prolifération des réseaux sociaux virtuels comme ‘'Facebook'' et qu'il y a des utilisateurs malintentionnés pour qui l'Internet et les réseaux sociaux virtuels sont délibérément employés comme moyens pour arriver à leurs desseins vils.
L'Agence nationale de la sécurité informatique, pionnière en son genre, accorde un grand intérêt à la question et dispose de toute une structure de conseil et d'assistance au service des parents et des enfants et elle a édité des brochures et des CD spéciaux sur les moyens de sécuriser l'emploi de l'Internet, sur ce plan, mis à la disposition des familles.
* Cependant, les analystes et les responsables attirent souvent l'attention sur la faiblesse de la production de contenus numériques tunisiens et arabes sur l'Internet, de sorte que nous demeurons des consommateurs de contenus numériques étrangers.
- Les contenus numériques tunisiens et arabes sur l'Internet existent et sont abondants. Les journaux, les radios, les chaînes de télévision de tout type sont présents en force sur l'Internet. Il y a beaucoup de sites WEB tunisiens et arabes créés par les centres de recherche et les bibliothèques nationales et il importe de les faire connaître et de promouvoir leurs visites de la part des publics arabes et autres.
Cette production tunisienne et arabe des contenus numériques mérite, certes, d'être impulsée quantitativement et qualitativement pour être à la mesure du poids des pays arabes, de la civilisation arabe et des défis de l'époque. D'autant que, selon une étude sur l'image des arabes dans l'Internet que j'ai eu l'occasion de réaliser, cette image des arabes sur l'Internet n'est pas réjouissante.
Il serait opportun de produire des contenus qui tiennent compte des tendances et de la pensée générale des autres publics notamment les publics européens et américains.
Or, grâce aux recommandations du Sommet mondial sur la société de l'information tenu, en novembre 2005, à Tunis, les administrateurs de l'Internet ont fini par accepter l'emploi des caractères arabes ou lettres de l'alphabet arabe pour écrire l'adresse des sites WEB recherchés sur l'Internet. Cette extension constitue une précieuse opportunité pour augmenter la production de bons contenus numériques tunisiens et arabes sur le réseau de l'Internet.


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