L'apothéose de la saison 2009/2010 a tenu ses promesses. Les deux meilleures formations de la saison ont confirmé leur rang et nous ont gratifiés d'un spectacle digne de leur réputation. La Saydia voulait joindre la Coupe au championnat. Quant à l'Espérance, elle entendait se racheter après la perte du titre de champion au profit de cette même Saydia. Les intentions étaient les mêmes ainsi que les moyens puisqu'il y avait de la qualité sur le parquet du palais des sports d'El Menzah. Saïdi, Mahjoubi, Fehri, Guidara, Toumi, Karoui et le libero Tebourski pour la Saydia, Ben Tara, Kâabi, Karamosli, Hakni, Belaïd, Brinis et le libero Hamzaoui s'affrontèrent devant des gradins presque vides, c'est le seul point noir de cette finale qui n'a pas traîné le public des grands jours. La présence de l'Espérance n'a pas suffi pour faire le plein. C'est peut-être le volley-ball qui n'attire plus les foules... Débuts équilibrés Le premier set fut équilibré du début jusqu'à la fin avec un avantage qui change de camp. Les " Sang et or " furent les premiers à prendre l'avantage avant de se faire rejoindre au score et dépasser par une Saydia qui a eu une plus grande réussite au service surtout par le biais de l'Algérien Mahjoubi. Les Banlieusards eurent jusqu'à quatre points d'avance (21-17, 22-18). Certes, les coéquipiers de Belaïd réagirent et faillirent égaliser étant revenus à un point de leur adversaire du jour (23-22). Finalement, ce sont les Banlieusards qui finiront par avoir le dernier mot en s'imposant 25 à 23 au cours d'un set d'un bon niveau technique même s'i les joueurs ont manqué singulièrement de rythme étant sans compétition depuis un peu plus d'un mois. Le deuxième set fut comme la première avec des débats équilibrés et une Espérance beaucoup plus entreprenante qui se détacha petit à petit de son adversaire. Elle a eu quatre points d'avance (10-6) et même cinq (20-15). Un écart conséquent qui lui a permis de gérer cette manche avant de l'emporter sur le score de 25-17. A un set de chaque côté, le match était relancé. Dame coupe n'avait pas encore choisi son camp. Les deux formations se connaissaient parfaitement et tout était tributaire de la concentration et de la régularité dans le rendement des uns et des autres. Question de métier Les deux équipes comptent des joueurs chevronnés et ce qui a fait la différence au cours du troisième set, c'est le métier des Banlieusards qui ont su garder leur sang froid dans les moments difficiles. Ils commirent moins de fautes au service et eurent par conséquent plus de réussite au contre et en attaque. En fait, ils n'ont pas eu à se dépenser pour l'emporter comptant sur sept services ratés par Ben Tara et ses coéquipiers. C'est trop pour un seul set. Et dire qu'ils égalisèrent (20-20) et prirent l'avantage (21-20) surtout après la rentrée de Mehdi Ben Cheïkh dans le rôle de passeur. D'ailleurs, il aurait dû jouer un peu plus que l'Algérien Hakni car à chaque fois qu'il était sur le terrain, le jeu de son équipe devenait plus clair. L'Algérien s'illustra lors du dernier point, celui de la victoire pour la Saydia en effectuant une passe le moins que l'on puisse dire bizarre. Auparavant, c'est Kaâbi qui a touché (mordu) la ligne de fond au moment d'effectuer un service et c'était une balle de set pour son équipe (24-23). Cela fait trop pour une même équipe. L'Espérance n'a qu'à s'en prendre à ses joueurs. Réaction des " Sang et Or ". On sentait que les Espérantistes pouvaient mieux faire et ils l'ont prouvé au cours du quatrième set qu'ils dominèrent de bout en bout. En commettant moins de fautes et en profitant d'un relâchement de la Saydia, ils creusèrent l'écart (9-6, 17-9, 20-10) avant de s'imposer sur le score. En fait, aucune résistance de la part des coéquipiers de Marouène Fehri qui se trouvèrent dans l'obligation de disputer un tie-break. Le tie-break fut intense avec deux équipes décidées et bien concentrées surtout côté espérantiste. Les protégés de Kerkeni, menés au score (1-3,2-4) se reprirent avant de prendre l'avantage (7-4, 8-5, 9-7). Certes, les Banlieusards égalisèrent (9-9, 10-10, 11-11) mais finirent par craquer comme en témoigne la mésentente entre le libero Tebourski et Karoui au cours du 14ème point. Entretemps Mehdi Ben Cheïkh refit son apparition sur le parquet. C'était suffisant pour s'imposer sur le score de 15 à 13. Il aurait fallu compter un peu plus sur ses services, l'Espérance aurait certainement beaucoup moins souffert... L'U.S.C s'impose En lever de rideau, chez les féminines l'U.S. Carthage s'est imposée toujours en finale de la Coupe devant le TUC sur le score sans appel de trois à zéro. Comme l'indique le score des sets (25-15, 25-15, 25-14), la victoire fut facile à obtenir pour les Banlieusardes. L'USC assure son maintien ; le CSS troisième L'U.S. Carthage jouera la prochaine saison en Nationale A. les Banlieusards ont sauvé leur place parmi l'élite en battant à l'aller comme au retour l'ASPTTS. De son côté le Club Sportif Sfaxien a battu l'Etoile sur le score de trois sets à zéro. Un succès difficile à obtenir pour les " Noir et Blanc " qui terminent la saison en troisième position derrière la Saydia et l'Espérance. De son côté, l'Etoile termine quatrième au classement général avec une super Coupe de Tunisie. Un titre symbolique pour une section qui a connu des jours meilleurs du temps de Raouf Dâaloul... Mourad AYARI ------------------------- Déclarations Hamadi Kerkenni (Ent.EST) : «Mission accomplie» J'ai fait mon devoir et j'estime avoir remporté le doublé même si la Saydia a fini par l'emporter. Je pense que c'est la préparation mentale qui a fait la différence car les deux équipes se connaissent parfaitement. Nous étions plus concentrés que la Saydia et nous méritons amplement ce sacre. Mohamed Sabbagh (Pt section volley-ball de l'EST) : «Notre force de caractère a fait la différence» Notre force de caractère a fait la différence. Nous aurions dû remporter le championnat et avec du recul, j'affirme que c'est ma faute. Nous aurions dû jouer le premier match à Tunis. C'était ma volonté et celle de l'entraîneur et non pas celle des joueurs. Finalement, j'ai cédé à leur demande et j'aurai dû dire non. Je rappelle que lors du match retour en championnat, l'arbitre Ben Chaâbène nous a privés de six points.