Les amoureux de la balle au panier en ont rêvé et ils l'ont eue, une finale de la coupe de Tunisie entre les deux meilleures équipes de ces trois dernières saisons le SN et l'ESS. Les Nabeuliens, parés de gloire et de lauriers après le titre de champions de Tunisie 2010, disputeront leur 5ème finale consécutive jouée dans cette même salle, désormais mythique de Radès. Après 11 trophées remportés dans cette compétition, les « Potiers» ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. Habitués des challenges, rodés aux grandes occasions, coutumiers des rendez-vous importants rien ne semble intimider les protégés de Monem Aoun. Sauf que les circonstances, ces derniers temps entravaient un tantinet la préparation des « Potiers ». Acculés à trois semaines de trêve alors que toutes les autres équipes sont en vacances, les Nabeuliens n'ont pas joué depuis leur demi-finale contre le CS Cheminots. Ils se sont contentés de leurs entraînements réguliers et sont en stage depuis mercredi. Le sort s'est encore acharné sur les champions puisque Mohamed Hdidane, leur maître à jouer, contractait une hernie discale et est contraint au repos. S'entraînant par intermittence, il risque de ne pas être au meilleur de sa forme. Serguei, le talentueux Russe et l'un de meilleurs joueurs des trois finales de super Play off, est retourné au pays pour passer des examens. L'ambiance est donc, un peu particulière, dans les rangs «Orange» mais ceci ne semble pas inquiéter, outre mesure, le jeune coach Monem Aoun qui dispute, à l'occasion, sa première finale de coupe. Il déclare: « je suis déjà assez content d'en être arrivé là. Et puis dans un match de coupe, il n'y a pas de critères objectifs et définitifs à prendre en considération. Ça dépend de la forme du jour, de la réussite dans les tirs et de plein d'autres paramètres. Je n'ai jamais été obsédé par les résultats. Je travaille et je laisse venir». Une part du gâteau pour les Etoilés! Ridha Laâbidi, le coach étoilé paraît, quant à lui, plus déterminé et affiche clairement son désir ardent d'obtenir cette consécration: «nous sommes décidés à aller jusqu'au bout de nos intentions. Il serait injuste de sortir sans titres après une année pleine de travail et de sacrifices. Ça serait juste si nous prenons notre part du gâteau.» L'entraîneur étoilé en est à sa 6ème finale. Il en a remporté 4. Mais c'est sa première dans la salle de Radès, évènement qui le remplit de ravissement: «C'est une salle magnifique qui a abrité de grands évènements sportifs à l'instar de la coupe du monde des nations de handball. C'est la fête et nous sommes les acteurs heureux de cette affiche. Il ne faut surtout pas qu'on rate notre prestation». En tous les cas, les paramètres objectifs donnent les Etoilés légèrement avantagés puisque plus compétitifs. Reprenant confiance suite à leur participation plus qu'honorable au dernier championnat arabe des clubs champions, les « Rouges » ont à cœur de se racheter et d'enlever la coupe après leur ratage du championnat. Ils retrouvent le SN à ce stade de cette compétition après 31 ans (leur unique finale disputée et perdue contre les Nabeuliens date de 1979). Ils n'ont, du reste, remporté qu'une seule coupe de Tunisie et en ont perdu deux, celle susmentionnée et une autre en 1982 contre le CA entraîné à l'époque par leur actuel coach Ridha Laâbidi! La motivation est à son comble dans un camp comme de l'autre. Le seul hic demeure la présence du public! Celui de l'ESS se trouve devant un dilemme et un choix difficile; rester «at home» pour encourager les handballeurs ou se déplacer à Tunis pour vivre la finale de coupe avec les basketteurs. La FTHB s'est totalement gourée sur ce point en désignant la finale du championnat aux mêmes jour et horaire que celle du basket. Un accord aurait dû être trouvé pour favoriser la beauté du spectacle et permettre aux Etoilés des deux sports de jouir du soutien de leurs supporters. Dernière représentation de la saison et fête finale de la balle orange. Les dès sont, d'ores et déjà, jetés et il n'y a que le parquet qui puisse livrer l'ultime vérité.