Sur ces colonnes, nous devrions en principe, promouvoir entre autres, la valeur d'un geste sportif qui suscite auprès des jeunes, et moins jeunes, ce sentiment qui élève et qu'on nomme admiration. Qu'avons-nous à retenir au cours de ces deux premières journées d'exercice, sinon que des nerfs à fleurs de peau et des comportements dégoûtants, ont été occasionnés tant sur les rectangles verts, qu'à ses abords et alentours. Le football pur passe au second plan devant ce qui s'est passé à Bizerte, où toutes les conditions étaient réunies pour que ce match-là, CAB-EST, soit une fête. Ce que l'on a vu est irrecevable à nos yeux. Cette brutalité gratuite sur le pré, n'avait pas sa raison d'être. Et puis quand est-ce que monsieur Gérard Buscher assimilera que des foules de supporters peuvent être remuées et allumées, suite à des comportements comme le sien? N'a-t-il pas retenu la leçon de ce qui s'est passé la saison passée, quand il coachait le CSHL? Non Monsieur, vous nous avez procuré beaucoup de bonheur quand vous étiez joueur, mais, depuis quelque temps, cette image que nous gardons de vous, joueur, a perdu tout son éclat par la conduite du technicien que vous êtes. Ceci dit, revenons à notre corps défendant, à ces deux premiers rounds et aux conclusions que nous pouvons en tirer, mais avant cela, il est de notre devoir de saluer le retour sur la scène africaine de nos ambassadeurs que sont l'EST et le CSS. Le premier constat se voit. Les bénéfices que ces deux bolides extorquent, sur tous les plans, de leur aventure continentale sont inappréciables: moral, psychologique, technique et même physique. Vous avez vu cette jeune équipe ‘sang et or', aux canines bien aiguisées, comment elle s'est baladée à Bizerte? Comment ne pas en faire le favori numéro un pour le sacre final? Si elle retrouve son efficacité en attaque, et continue de s'exprimer comme elle l'a fait mercredi, elle a toutes les chances, de coiffer tout le monde. En tous les cas, une grosse écurie comme elle, ne peut pas se permettre de jouer les seconds rôles. Quel sera son concurrent direct? Pour le moment, il encore tôt pour le (ou les) désigner, car le parcours est encore long, et, semé d'embûches, mais il y des signes indicateurs. Le nouveau format de L'ESS, alliant rigueur, efficacité et réalisme, est assez impressionnant. Si le mental ‘évolue', cette Etoile-là peut renouer avec les sacres. Son effectif est des plus saillants, son staff technique est des côtés qui soient et, de surcroit, tout ce beau monde bénéficie de la meilleure infrastructure du pays. Avec ce bon directorat du club, il est inadmissible que cette équipe n'exprime pas son talent à fond et n'aille par au bout de ses idées. Le CSS, de son côté, semble cette saison, avec la venue de Pierre Lechantre avoir le vent en poupe et que ce vent va, inexorablement, le pousser vers le haut du tableau, comme lors de ses plus belles années de gloire. Sans l'ombre d'un doute, ses joueurs dont les potentialités sont colossales pratiquent un football précis, exact et, parfois excitant. Quelques cadors manquent encore à l'appel et le jour où ils seront tous réunis, et à la disposition du coach, la dimension du Club ne fera qu'amplifier et c'est tant mieux pour notre football, lequel de tout temps respire par ses grandes places dont, justement, Sfax, qui est et reste un membre permanent. Le CA ne peut plus décevoir, le ST bien parti Nous serions injustes de ne pas insérer dans ce lot, le Club Africain. Ce club traine encore les séquelles des guéguerres des siens, mais nous persistons à croire qu'il peut rebondir à tout moment. Il ne lui sera peut être pas pour le moment facile de renouer avec les podiums, mais un grand comme lui n'a pas le droit de décevoir encore plus. Son salut est tributaire des attitudes des uns et de la conduite des autres. Si on enterre la hache de guerre, et, si on ne s'immisce pas dans les affaires techniques, le Club Africain peut revenir. Enfin, notons avec fierté qu'une place sportive comme le Bardo, est en train de revenir, doucement mais sûrement, à la hauteur de ses semblables historiques. Le renaissant Stade Tunisien est leader, et, semble-t-il, d'après ses responsables, cette année, il peut viser le titre. C'est tout le mal qu'on lui souhaite, mais, franchement, c'est se moquer un peu de la rectitude morale, que d'y croire fermement. Pour le moment, le club du Bardo, qui a fait époque, fait ses délices en engrangeant les succès, mais pour toucher le jackpot final, il lui faut beaucoup plus de moyens de tous genres, des financiers aux techniques, en passant par les humains, et, sportifs. Disons en guise de conclusion, que le Stade Tunisien, est bien parti pour faire mieux que la saison passée et que l'appétit vient en mangeant. Le reste des équipes engagées il est logique que l'avenir soit plat comme une galette. Il y en a qui joueront pour le ventre mou du classement, il y en a qui joueront pour éviter la descente en enfer. Qui classer dans ces deux catégories? Il est encore tôt pour le faire, mais bonne chance à tous !