C'est avant que la rencontre de N'Djamena ait eu lieu que cette rubrique qui pourtant la concerne, a été écrite. On la lira donc avec un sentiment tributaire de ce qu'il a résulté du voyage au Tchad. Cet acte volontairement anté-événementiel vise justement à démystifier en quelque sorte cette notion de résultat qui continue à conditionner nos réflexes. On était pourtant unanimes après notre échec au Mondial de ne concevoir désormais toute renaissance qu'en fonction d'un temps donné et d'un concept programmé. Or, il s'avère aujourd'hui que le naturel qu'on a cru chasser est revenu au galop. Que l'impératif du résultat a récupéré ses droits de fournisseur d'illusions éphémères. Qu'importe qu'on ait gagné ou perdu hier. Qu'importe même si on décroche ou pas une place à la prochaine Coupe d'Afrique si ces succès ne rentrent pas dans un plus vaste programme de relèvement général comme on s'est promis de procéder après la désillusion de la Coupe du Monde. Il est vrai qu'il est toujours flatteur d ramener une victoire ou se qualifier parmi les meilleurs. Encore faut-il le faire avec la naturel que la valeur nous donne et permanence que nous assure la continuité. Alors ! Qu'on ait gagné ou perdu hier, tout reste relatif vis-à-vis de nos véritables objectifs comme vis-à-vis du concept qu'on a choisi d'adopter. Tant mieux si hier on ait enfin gagner. Cela servirait pour une vitrine qui s'appauvrit de plus en plus. Mais qu'importerait si cela n'a pas marché comme on l'a souhaité si on saura utiliser quand même pour l'avenir autant l'échec que la réussite.