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L'omniprésence de l'amour
Courrier d'été
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 07 - 2010

Je rencontre beaucoup de personnes qui adhèrent à ces visions : l'amour peut être là, puis disparaître, certains êtres humains le possèdent, ont la capacité d'en disposer à volonté pour le distribuer, d'autres en manquent, certains lieux en regorgent alors que d'autres en sont dépourvus.
On observe une constante dans ce thème, même si c'est parfois difficile à admettre : chaque personne désire l'amour. L'être humain désire l'amour, pas simplement comme un phénomène passager, mais comme un désir profond d'absolu. Et c'est vrai de chaque être vivant, même si ses comportements peuvent sembler en contradiction totale avec ce désir : le désir le plus profond de tout être vivant, la résultante de ses intentions les plus diverses est un désir d'amour absolu.
Nous avons tous entendu des discours inspirés sur la nature de l'amour; nous avons aussi entendu des conceptions de l'amour limitées à des questions d'attirance sexuelle ou des déclarations d'amour motivées par des intérêts égoïstes. Ce sujet contient tant de joies, mais aussi tant de souffrances, qu'il paraît justifié d'être prudent, méfiant, voire cynique dans le domaine des convictions amoureuses.
Indépendamment de notre degré de méfiance, nous sommes incapables d'abandonner notre désir d'amour tant qu'il n'est pas vraiment satisfait. La lutte pour la survie, exprimée si fortement à travers toutes les impulsions de notre organisme, est assujettie à ce désir jusqu'à la mort. Cette lutte ne peut vraiment s'apaiser que lorsque l'amour est reconnu pour ce qu'il est. La personne en lutte ne se sent plus exclue, elle peut être totalement incluse, reçue telle qu'elle est, et elle peut se rendre.
L'amour est si proche que nous ne le voyons pas
Nous avons tous connu l'amour dans notre vie et la simple évocation de son souvenir suffit à en raviver le désir. L'analyse des événements de notre mémoire nous porte à croire que l'amour est dépendant de circonstances particulières pour exister. Nous nous efforçons alors de recréer des circonstances similaires dans le futur, espérant que l'amour va revenir. L'espérer dans le futur, c'est le nier dans l'instant  présent. Il est sage d'abandonner tout espoir d'amour : la projection d'un amour hypothétique dans un autre lieu ou un autre temps porte notre attention ailleurs. C'est la distraction majeure qui nous détourne de l'amour qui est.
Lorsque l'attention reste tranquille, en ne suivant pas ses distractions habituelles, chacun peut découvrir un aspect essentiel de l'amour : son omniprésence. L'amour est présent partout et tout le temps. Cette omniprésence est la clé de sa reconnaissance. Car, si l'amour est omniprésent, peut-il nous manquer ? Pouvons-nous le perdre ? Ce qui est omniprésent peut-il apparaître et disparaître?
Son omniprésence rend l'amour accessible à chaque instant : si l'amour est toujours là, il est impossible de le rater, de passer à côté sans le vivre. Alors, comment se fait-il que nous le cherchions si souvent ? Pourquoi croyons-nous l'avoir perdu? Comment le découvrir ? Quelle est sa vraie nature?
Tentative de définition de l'amour
L'amour est la perception que nous avons du Silence qui contient l'univers. Le Silence ou la Conscience ou tous les noms donnés à la réalité intime présentée sous le nom de Dieu et ce qui rend tous les phénomènes vivants. Des galaxies aux atomes, tout ce qui existe est nourri de cette présence. Cette omniprésence est. Nous la décrivons souvent comme de la douceur, de la tendresse, un espace ouvert et accueillant, de la bonté, de la bienveillance, du bonheur et, bien sûr, de l'amour.
La seule manière de découvrir cette présence est d'en vivre l'expérience immédiate. Cela implique de ne pas être obsédé par autre chose à régler.
Nous n'avons pas la capacité de contenir cette omniprésence, de la contrôler, étant donné que c'est  elle qui nous contient. Nous ne pouvons pas non plus la saisir car nous ne la connaissons que par l'expérience continue que nous en avons. Elle est évidente lorsque nous nous abandonnons à l'intimité la plus profonde avec nous-mêmes, au point où le moi perd son sens, perd les repères qui le rassurent. Nous pourrions aussi dire plus simplement: il n'y a rien à prendre de la présence, mais tout à donner et à recevoir.
Nous vivons dans l'intimité de l'amour à chaque instant car il est ce qui rend chaque chose, chaque phénomène réel. Nous pourrions le comparer à une sorte de fluide si léger qu'il imprègne tout. C'est le contenant indéfinissable de tout ce qui existe et que nous sommes en nous abandonnant.
Il existe un critère fiable de discernement : tous les phénomènes ont un début et une fin alors que l'amour a toujours été et sera toujours.
Cette vision donne un autre parfum à l'amour que sa conception généralement partagée: la réalité de l'amour ne dépend d'aucune condition d'existence. Il est cette force mystérieuse qui soutient positivement tout ce qui existe à l'extérieur et à l'intérieur de nous. Si nous avons la chance de réaliser profondément cette évidence, nous ne pouvons qu'être dans la gratitude face à un tel soutien inconditionnel. La nature de l'Etre, du Silence, est ce qui est à chaque instant.
L'amour semble détenir un pouvoir immense car sa présence ne peut être altérée. Il est immuable et indestructible.
L'amour devient un problème
Si nous croyons que la réalité et l'existence de l'amour sont soumises à des conditions particulières, celles-ci recèlent le grand pouvoir de faire apparaître ou disparaître l'essentiel aux yeux de notre cœur. Il peut alors nous sembler évident de devoir nous construire plus forts, plus intelligents que les conditions, tout-puissants pour maîtriser les circonstances de survie afin de permettre à l'amour de revenir dans notre vie. La quête d'amour se transforme alors en guerre contre les conditions d'existence, en haine de la vie, en lutte sans fin pour changer ce qui est.
Comme l'espèce humaine est manifestement impuissante à maîtriser les conditions d'existence, le désespoir nourri par ses échecs de toute-puissance se transforme en haine de soi. Nous nous détestons pour échouer continuellement à avoir le contrôle, une fois pour toutes. Chacun de nous est conscient de cette situation. Chacun voit ses propres efforts et ceux des autres pour garder le contrôle. Chacun souhaiterait devenir tel ou tel personnage dont il est dit qu'il a trouvé la solution lui donnant la maîtrise des évènements. Les cultures se délectent d'histoires de tels héros.
Chacun de nous est invité aujourd'hui à devenir un vrai héros. Celui-ci regarde la vérité de la situation en face. Son courage lui permet de reconnaître que ses efforts sont impuissants à maîtriser la nature changeante des phénomènes de la vie, que son organisme ne pourra jamais contrôler l'univers. Il peut donc immédiatement laisser tomber tous ses rêves de puissance et se demander simplement: qu'est-ce que j'essaie d'atteindre par ce désir de puissance ? Qu'est-ce que je crois que cette puissance va m'apporter d'essentiel ?
Du problème à la solution
La réponse honnête à ces questions ouvre l'esprit à ce que nous désirons vraiment, profondément. C'est le premier pas indispensable. Tant que nous n'avons pas conscience de ce que nous voulons vraiment, de la motivation profonde de tous nos désirs superficiels, nous sommes pris dans le filet de nos conditions. Toutes les envies et les attirances semblent nous obliger à les suivre, nous transformant en esclaves. Nous revenons de ces virées consuméristes et sensuelles avec la gueule de bois, le sentiment de manque plus fort que jamais. Tout notre espoir se focalise sur la prochaine possibilité, la prochaine sortie, le prochain week-end, les prochaines vacances. Le futur contient notre salut, le présent est ennuyeux et le passé empli de frustrations. Qui veut d'une telle existence ?
Nous avons souvent de la difficulté à reconnaître la source de l'appel qui nous invite à «rentrer à la maison». Lorsque notre attention se tourne vers l'intériorité, vers l'origine de l'appel, elle rencontre à la fois le contenu du mental et le contenant. Nous ne percevons pas la présence comme étant très personnelle car sa nature est silencieuse. De plus, le soutien de l'amour est absolu et inconditionnel, il n'est pas personnel. Nous aimerions bien que la Source de la Vie soutienne spécifiquement nos convictions personnelles pour que celles-ci aient raison contre toutes les autres, ou soutienne nos projets personnels pour que ceux-ci gagnent dans le jeu de la compétition pour la survie. Mais la nature de l'amour est du domaine de l'être, et non du faire ou de l'avoir. Dans sa nature d'être, il n'a pas la possibilité de prendre parti, il n'a pas de choix au sens où nous le concevons. Pourquoi l'amour se ferait-il la guerre à lui-même?
L'amour comme solution
L'omniprésence de l'amour ne devient réelle que lorsque nous renonçons à nos illusions. Nos illusions, ici, sont nos idées des meilleures conditions ou circonstances à mettre en place pour que nous vivions l'amour. C'est pourquoi nous avons souvent l'impression que la réalisation de l'amour est un chemin de combat.Ce qui est difficile, c'est de renoncer au confort, à la sécurité ou à la reconnaissance que les stratégies du mental semblent promettre. Et également de reconnaître que notre conception de la vie ne peut pas devenir réelle et que notre attachement à nos concepts nous pousse à la guerre. Nos merveilleuses convictions, nos croyances si durement acquises ne seraient que du vent ? Chacun peut le vérifier lui-même : ce qui nécessite une lutte continuelle et acharnée pour exister n'est pas très fiable.
Le désillusionnement est inévitable et l'accepter est un signe de maturité. Le cadeau du désillusionnement est de permettre de découvrir ce qui reste quand les illusions ont disparu. A moins de grave dysfonctionnement cérébral, chacun possède la capacité de voir au-delà des phénomènes mentaux et physiques. C'est pourquoi chacun est invité à cette découverte subjective et personnelle d'une réalité omniprésente et impersonnelle. C'est à la portée du plus grand nombre.
C'est le commencement d'une vie nouvelle. Les préoccupations et les soucis ne sont pas obligatoires; nous sommes vraiment libres de laisser nos distractions tranquilles et d'arrêter de nourrir nos combats habituels pour nous sentir en sécurité. L'amour profite d'une découverte mutuelle, sa présence s'approfondit lorsque nous nous rencontrons pour en partager l'expérience. Le rassemblement de personnes ayant ce désir profond de liberté a un effet amplificateur, car la reconnaissance de cette réalité d'amour en renforce la perception. C'est le cadeau de la liberté : offrir l'espace de rencontre à la réalisation de soi, ce qui encourage l'ouverture et la découverte de ce qui est.
Le chemin
Les voies spirituelles que nous connaissons sont nées de l'interprétation faite a posteriori du chemin de réalisation d'une personne particulière. Le mental définit des pratiques et des comportements inspirés de l'expérience et des enseignements de personnages historiques comme Jésus, Gautama Siddharta, Mohammed, Ramana Maharshi et d'une multitude d'autres. La qualité de leur présence, leur incarnation de cet amour infini a frappé les individus qui ont croisé leur route. Puis, leur expression particulière d'amour et de vérité a été interprétée de manière absolue, déviant leur témoignage, transformant leur invitation à la liberté de découvrir en construction d'un nouveau système de croyances.
Ces systèmes ont eu leur utilité sociale d'éducation. Ils ont servi de fondements aux civilisations passées. Aujourd'hui, chacun est invité à revenir au seul désir réel : son désir personnel d'amour. Chacun peut découvrir que l'amour est omniprésent parce que l'amour est notre vraie nature, il est qui nous sommes en réalité. Il est impossible de ne pas le trouver, il suffit d'arrêter de chercher.
Lorsque ce désir est reconnu, indépendamment de sa forme, l'engagement personnel dans sa réalisation est la seule  chose déterminante. Cet engagement va ouvrir à deux voies de réalisation, à deux possibilités complémentaires de découvrir et d'être soi-même.
L'une est la voie de la dévotion. Elle repose sur notre reconnaissance de notre désir d'amour et sur notre fidélité à ce désir. Ce désir est le fil conducteur qui nous reconduit à la maison. Il rend possible la découverte de la présence de l'amour infini dans tous les phénomènes que nous vivons tout en demeurant fidèle à l'intimité de notre cœur.  C'est la voie du oui.
L'autre voie est celle du renoncement. Cette voie repose sur notre intelligence naturelle qui nous rend capable d'observer que les phénomènes, par leur nature éphémère, ne peuvent apporter de réelle satisfaction et de plénitude. L'invitation est d'arrêter de saisir quoi que ce soit d'extérieur pour découvrir ce qui demeure sans notre intervention. C'est la voie du non.
Ces voies sont complémentaires car elles sont le remède l'une de l'autre.
Dans la dévotion, notre tentation est de rester fascinés par une image, une idée ou une personne. Nous nous perdons dans l'autre en nous oubliant nous-mêmes, nous adhérons à l'objet de notre amour, à une projection d'amour. L'intelligence du renoncement rappelle que l'amour ne peut être limité et qu'il est plus sage de libérer l'objet de notre désir.
Dans le renoncement, la tentation est de se rigidifier dans une attitude qui exclut ce qui existe, qui néglige le corps, en croyant que les autres n'ont pas d'importance puisque tout est relatif, nous adhérons à une attitude de rejet, au rejet de ce qui nous est extérieur. Le désir d'amour de la dévotion révèle qu'une présence infinie anime chaque être vivant, le rendant ainsi précieux et unique. La dévotion nous oriente vers le renoncement à l'attachement aux stratégies mentales, nous invite à libérer les autres de nos désirs plutôt que de les rejeter. Les voies du désir et du renoncement effectuent leur danse d'abandon et de discernement, offrant à chaque personne désirant demeurer fidèle à la vérité, la possibilité de reconnaître la nature absolument silencieuse du centre de l'être.
Quand nous imitons la dévotion, nous devenons des bigots ; et quand nous imitons le renoncement, nous nous transformons en ascètes. Les uns et les autres se cachent dans la prétention de savoir la vérité et la fausse humilité d'être soumis à la vérité. La réalité vivante de l'amour ne peut être fixée dans des convictions et des attitudes qui imitent une idéalisation de la réalisation de soi.
C'est plus simple de dire la vérité sur la situation : l'amour est fondamentalement inconnu. Sa nature ne pouvant être saisie par le mental, elle demeure mystérieuse.
Nous n'avons aucun moyen de l'attraper, de le réduire au moindre concept. Nous pouvons juste approfondir notre confiance et nous ouvrir à son intelligence.
Sa réalité se révèle évidente lorsque nous le vivons dans l'instant. Les souvenirs de ces instants de réalisation nous marquent pour toujours. Ils ne sont malgré tout que des souvenirs et servent à ranimer la flamme vacillante du désir. La réalisation de ce désir n'est possible que dans l'instant présent. Il suffit de le prendre au sérieux et de lui accorder toute notre attention.
L'amour nous invite à sauter dans ses bras en ce moment. C'est le pari de l'ouverture, de l'abandon dans un mystère qui est la nature de notre être ; il implique de renoncer à toute sécurité, à toute garantie.
Que notre oui soit un oui, que notre non soit un non.


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