• Selon un institut, installé au Caire, la rentabilité fléchit de l'ordre de 78.3% dans le monde arabe Nul n'ignore que les employés, pendant le Ramadan, et si dévoués soient-ils, sont en proie à la flemme. Ils deviennent, quelque fois, flemmards malgré eux. Et nul n'ignore qu'une partie non négligeable des employés sont des accros à la caféine et la nicotine. C'est un peu leur carburant auquel ils roulent à une vitesse gracieuse aux yeux de leurs patrons. Alors quand le mois saint accrue, c'est la joie certes pour les petites soirées nocturnes mais bonjour les réveils tardifs, les arrivées en retard au boulot, irritabilité et pour couronner le tout un retard accusé dans le « taf » c'est-à-dire le travail à faire. Et la chaleur de l'été n'arrange pas les choses. C'est, en fait, un prétexte de plus pour travailler moins. Bon, on peut tout de même accorder un peu de tolérance aux employés : le ramadan en été c'est loin d'être facile. Cela étant, la rentabilité au sein de nos entreprises économiques a subi de sérieuses et fâcheuses conséquences. On y est presque, le Ramadan tire vers la fin. Et Dieu sait s'il a été difficile pour les travailleurs. Tous les ingrédients se sont mijotés pour donner une recette parfaite de l'absence ou –soyons plus optimistes- du manque de rentabilité. Chaleur, soirées nocturnes, veillées tardives, réveil dur et même les dépenses excessives s'y sont mêlé (ils donnent du fil à retordre à nos employés). Alors, à chacun sa méthode pour remédier à cela et ce, au détriment de la rentabilité économique. Trois semaines environ se sont écoulées du mois saint, il est tout à fait opportun d'émettre une évaluation en matière de rentabilité. Hormis les établissements de restauration et les magasins de petits commerces qui réalisent une rentabilité pour le moins saisissante, nos entreprises déplorent un manque, ou dans un moindre degré une stagnation de leur taux de rentabilité. Et la rentabilité peut être mesurée dans ces cas là à vu d'oeil : le nombre d'heures effectuées régresse (par le simple effort de l'employé lui-même), la concentration diminue (absence de l'effet de la caféine et de la nicotine principalement) et manque d'effectif (beaucoup d'employés optent pour un congé pendant cette période). Faites une tournée dans les couloirs d'une entreprise et vous serez étonné du nombre d'employés que vous choperez en train de s'adonner à une petite sieste dans leur bureau ou des « dortoirs de fortune » même dans les placards. C'est carrément malgré eux, dur de résister au manque de sommeil surtout en cette période. Et le fait est que ces employés réclament une prime. Parce que c'est le Ramadan, et qu'ensuite il y a l'Aïd puis la rentrée scolaire. Faut bien avoir de quoi surmonter toutes ces dépenses. Mais la prime faudra quand même la mériter et pour cela il faut contribuer à accroître le taux de rentabilité afin de générer plus de bénéfices et permettre l'octroi des primes. Il s'agit, bien entendu d'un mois. Quatre semaines seulement. On pourrait penser que ce n'est pas si mal que cela en a l'air qu'un mois de mauvaise rentabilité ne sera pas aussi nuisible qu'on peut le penser. Mais, cela n'est pas la seule question de périodicité. C'est surtout question de mentalité. Il faut apprendre à s'accommoder et s'accoutumer à des conditions peu probables qui peuvent se présenter à quelques périodes de l'année afin de ne pas affecter la productivité de l'entreprise. C'est aussi question de vision. Il faut apprendre à être visionnaire. Avoir une vision large qui comprend l'intérêt de l'employé, celui de l'entreprise et en final celui de toute la société. Sans vouloir nous ériger en moralisateur, nous voulons sensibiliser les employés à voir plus loin que le bout de leur nez et ne pas négliger leur responsabilité dans la baisse de la rentabilité et par conséquent la baisse d'activité et celle du résultat de l'entreprise. Et rappelons au passage que le travail nous aide à occuper notre temps. Ce temps qui nous paraît si lent à s'écouler en période de jeûne.