La Journée Mondiale des Enseignants, qui a lieu chaque année le 5 octobre et ce depuis 1994, date de sa création par l'UNESCO, célèbre les enseignants partout dans le monde. Son but est de mobiliser du soutien en faveur des enseignants et d'assurer que ces derniers continueront à subvenir aux besoins les plus pressants des générations futures. Il va sans dire que le métier d'enseignant, considéré comme l'un des métiers les plus pénibles, est digne de toute reconnaissance et respect pour avoir accompli les tâches qui lui sont assignées. Cependant, enseigner ne signifie pas seulement apprendre à l'élève à lire, écrire et calculer ou à lui transmettre une somme de savoirs et de connaissances dans diverses disciplines. Inculquer les valeurs universelles De nos jours, un enseignant est appelé à élargir la sphère de sa mission pour guider les élèves et les encourager à cultiver des valeurs universelles fondamentales comme le civisme, la non-violence, la tolérance, l'égalité, l'ouverture, le respect et la compréhension. En d'autres termes, les enseignants d'aujourd'hui devraient aider les enfants, à devenir des citoyens critiques, responsables, capables de s'adapter au monde qui les entoure et qui est en perpétuel changement. Ils devraient être capables d'éveiller leur sens du dialogue et leur sentiment de confiance en eux et envers les autres. A l'heure où le monde est devenu un petit village et où la communication entre les différents peuples du globe devient de plus en plus aisée et l'ouverture sur d'autres civilisations et d'autres cultures se fait de plus en plus sentir, les enseignants devraient se mettre au diapason de toutes ces transformations successives et profondes survenues dont essentiellement les Nouvelles technologies dans le monde afin de préparer leurs élèves à mieux s'adapter aux nouvelles circonstances occasionnées par le monde actuel. D'où la nécessité de se recycler, de se ressourcer et de se rénover dans ses moyens et méthodes pour fournir aux élèves la formation appropriée et subvenir aux besoins des générations futures afin de les prémunir contre les surprises que pourrait leur réserver l'avenir. Il est vrai qu'en termes économiques l'enseignement ne contribue pas directement ni matériellement à l'accroissement de la production et au développement économique ; toutefois son objectif vise à former les cadres futurs qui seront chargés de cette mission, son rôle étant de préparer les générations futures intellectuellement, moralement, civiquement et culturellement pour qu'ils puissent un jour faire usage de leurs acquisitions et leurs compétences dans le développement de leur pays. La valeur de l'enseignement ne se mesure pas en termes de rentabilité immédiate, puisque ses fruits ne sont récoltés qu'à longs termes grâce à ces milliers de jeunes diplômés qui vont un jour entrer dans le monde du travail et de la vie active. Pour ce faire, la préparation de ces futurs cadres ne doit pas se borner à la seule formation académique, mais l'école est appelée à leur fournir les conditions favorables à un meilleur épanouissement au sein de l'institution scolaire et leur inculquer les principes de la citoyenneté, le respect des droits de l'homme et de ses libertés fondamentales, l'ouverture vers l'autre et l'esprit du dialogue et de tolérance, sans quoi il leur serait difficile de s'intégrer dans la vie active et de communiquer avec ses semblables dans un monde qui devient de plus en plus petit et où les échanges entre les citoyens du monde deviennent de plus en plus faciles et rapides grâce aux nouvelles technologies d'information et de communication. A la conquête des NTIC Voilà pourquoi l'enseignant d'aujourd'hui devrait changer de méthode et être au diapason des nouvelles transformations survenues dans le domaine de l'enseignement et de la pédagogie. Le temps est révolu où chaque enseignant travaillait dans son coin avec ses vieilles méthodes : il y a aujourd'hui une révolution technologique qui a favorisé un processus de décloisonnement entre les disciplines et une fusion entre les programmes et les méthodes de l'enseignement ; de même l'esprit de collaboration et de transversalité doit entrer dans les habitudes des enseignants et des élèves pour mener à bien les projets scolaires. Ainsi, l'accès aux NTIC s'avère désormais indispensable pour tous les enseignants, quelle que soit leur discipline, si l'on veut satisfaire les aspirations de l'école de demain et former une génération capable de faire face aux exigences de l'avenir. Le ministère de tutelle, conscient des enjeux éducatifs, a d'ores et déjà arrêté un programme de recyclage des enseignants du primaire et du secondaire qui a démarré depuis l'année dernière dans le cadre des journées pédagogiques ou des écoles d'été, en vue de les former dans l'informatique et en multimédia. Si la majorité des enseignants sont favorables à cette initiative, certains restent encore réticents à l'usage des nouvelles méthodes dans les différents apprentissages en classe. Ceux-ci doivent comprendre que l'amélioration de notre enseignement est tributaire de l'utilisation des NTIC pour assurer une éducation conforme aux souhaits et aux tendances des élèves d'aujourd'hui. Il est donc inconcevable de trouver encore aujourd'hui chez nous des enseignants qui ne sont pas encore formés en informatique et en multimédia et qui ignorent complètement la manipulation d'un ordinateur, alors que bon nombre de leurs élèves sont des cracks en la matière. La préparation de l'école de demain passe par la formation des enseignants, une formation qui prenne en considération la maîtrise de l'outil informatique, les programmes, les supports pédagogiques, les méthodes d'enseignement et l'adaptation aux nouvelles réalités et exigences de l'école d'aujourd'hui et de demain. L'investissement dans la formation des enseignants est donc primordial pour bâtir l'avenir des jeunes générations et tout ce qu'on attend d'eux, c'est de s'adapter aux nouvelles exigences pédagogiques et technologiques, quitte à faire des sacrifices, pour le bien de nos élèves.