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Désormais, une question vitale
Gestion de l'eau et des sols en Méditerranée
Publié dans Le Temps le 21 - 10 - 2010

Depuis quelques années, de nombreuses études réalisées au niveau mondial mettent en évidence les tensions actuelles et potentielles sur l'utilisation des sols et la ressource en eau en raison de l'accroissement des demandes et de leur diversification. La situation du pourtour méditerranéen y apparaît assez préoccupante. C'est dans ce cadre que s'inscrit le colloque « gestion de l'eau et des sols en méditerranée : apport des systèmes d'observation sur bassins versants » organisé par l'Institut national de recherche en génie rural, eaux et forêt, le laboratoire d'étude des interactions sol- agrosystème et hydrosystème (LISAH), l'Institut national de la recherche agronomique, l'institut de recherche pour le développement et l'Ecole nationale supérieure agronomique de Montpellier.
Le colloque comme nous l'a précisé M. Mohamed Néjib Rejeb directeur de l'INGREF a pour objectif de dresser un état des lieux sur les travaux menés par l'INRGREF, le LISAH et leurs partenaires sur leurs dispositifs méditerranéens d'observation environnementale, dont notamment l'Observatoire de Recherche en Environnement OMERE. Le colloque comprendra sept sessions présentant des synthèses des résultats sur les systèmes d'observation en matière de connaissances fondamentales et opérationnelles pour l'étude de l'évolution des ressources en sols et en eau. Ce rassemblement de nombreux chercheurs des institutions tunisiennes et françaises partenaires, des personnalités scientifiques marocaines, et des responsables de la profession est un forum de discussion pour hiérarchiser les priorités de recherche à inscrire dans les futures perspectives de partenariat. En raison de sa rareté et sa sensibilité aux changements climatiques, du fait que la Tunisie se situe dans une région à climat sec et semi-aride, l'eau constitue un enjeu fondamental pour le développement actuel et futur de la Tunisie a précisé M. Abdelaziz Mougou secrétaire d'Etat aux ressources hydrauliques et de la pêche. « Confrontée à ces défis, à la dégradation des sols et aux changements globaux, la Tunisie a adopté des stratégies pour assurer la gestion des ressources naturelles, tout en contribuant au renforcement du développement durable. La Tunisie a œuvré, pour mettre en place des plans de mobilisation des ressources en eau et d'aménagement adéquat des terres visant d'une part le développement d'une agriculture respectueuse de l'environnement et une croissance socio-économique harmonieuse. Tout en cherchant des solutions spécifiques aux différentes régions, la gestion de l'eau figurait parmi les priorités de la Tunisie. Un plan décennal était en place pour sauvegarder les ressources en eau et des sols et promouvoir des pratiques durables ainsi que pour renforcer la recherche scientifique. Compte tenu de l'importance stratégique des ressources en eau, des efforts ont été déployés durant les deux derniers plans de développement et ont permis de mobiliser 4,12 milliards de m3 de ressources en eau avec la réalisation de 31 barrages, 827 lacs collinaires et 224 barrages collinaires.

Adapter le secteur agricole aux changements climatiques

Dans les pays du pourtour méditerranéen, les ressources en eau sont limitées et très inégalement réparties dans l'espace et dans le temps. L'agriculture est le premier secteur consommateur d'eau. En Tunisie, comme le précise Le Secrétaire d'Etat aux ressources hydrauliques et de la pêche « depuis les années 90, d'importantes réformes ont suivi pour la promotion du secteur irrigué et la rationalisation de l'exploitation de l'eau. Une approche holistique a été mise en œuvre appuyée par ces réformes, d'ordre réglementaire, économique, organisationnel et institutionnel. L'Etat tunisien a adopté à partir de 1995 un programme national d'économie d'eau. Ce programme avait prévu l'équipement en systèmes d'économie d'eau de 90% des 41.000 ha de périmètres irrigués. Je tiens aussi à rappeler les différents programmes et mesures ayant concerné plusieurs aspects du secteur agricole dont notamment la consolidation de l'encadrement des agriculteurs créant ainsi un cadre approprié pour promouvoir le secteur et gagner le pari de la réalisation de l'autosuffisance alimentaire. Sur cette base, les défis futurs appellent à plus d'efforts en vue d'élever le niveau de la compétitivité et d'atteindre de meilleures performances environnementale, agronomique et socio-économique en vue de consolider la sécurité alimentaire et donc d'améliorer le revenu des producteurs agricoles. Tous ces programmes ont été renforcés depuis 2009 par le Président Zine El Abidine Ben Ali qui a consacré le point 20 du programme Présidentiel « Un secteur agricole qui s'adapte aux changements climatiques et qui relève les défis de l'étape » Le défi consiste à réaliser un nouveau saut qualitatif pour développer une approche moderne de la politique en matière de sécurité alimentaire durable dans la préservation de l'environnement, la protection des ressources en eau et en sols, leur mobilisation et la rationalisation de leur gestion. Parmi les grandes priorités de la politique le renforcement de la complémentarité entre la recherche scientifique et la production agricole. Le but est de valoriser la recherche et d'intégrer les nouvelles technologies dans le secteur de la production afin d'élaborer des mesures de gestion, assurer un équilibre entre l'exploitation et la protection des ressources naturelles et réduire les impacts anthropiques. Notre détermination est de renforcer nos relations avec les instituts de recherche français et assurer une coopération durable face à des enjeux qui débordent les frontières de la Méditerranée.

Pour une gestion optimale et durable de l'espace agricole

Le laboratoire d'étude des interactions sol-agrosystème-hydrosystème (LISAH) est une unité mixte de recherche qui regroupe des chercheurs. Il étudie le fonctionnement des paysages cultivés résultant des interactions entre le sol, support du paysage, l'agrosystème, source de forçages et de modification de la géométrie du paysage et l'hydrosystème, générateur de transferts d'eau et d'éléments. Ce laboratoire comme nous l'a précisé M. Rejeb le directeur de l'INRGREF vise à développer les connaissances sur les transferts d'eau, l'érosion des sols et la contamination des eaux par les produits utilisés en agriculture dans les sols et les bassins versants ruraux, d'élaborer des outils permettant de diagnostiquer et prévenir les risques qu'induisent les pratiques et les aménagements agricoles sur les régimes hydrauliques et l'évolution des ressources en eau et en sol dans les milieux cultivés et contribuer à la définition de nouveaux modes de gestion durable de l'espace agricole. « Le LISAH nous explique Damien Raclot chercheur à l'Institut de recherche pour le développement développe et gère l'observatoire de recherche en environnement OMERE (Observatoire méditerranéen de l'environnement rural et de l'eau) Il a pour objectif l'analyse ; sur des temps longs, de l'impact des actions anthropiques sur l'érosion physique et chimique des sols méditerranéens et sur la qualité de l'eau. Il s'appuie sur deux bassins versants : Roujan (Hérault en France) et Kamech au CapBon. Nous essayons de suivre les flux d'eau pour essayer d'étudier l'impact d'utilisation des terres par zone et aussi l'impact du changement climatique sur ces flux. Notre apport est de gérer tout le dispositif sur le terrain avec des mesures automatiques de la pluie, du ruissellement, le suivi des eaux dans les barrages, leur utilisation dans lespérimètres irrigués et aussi d'évaluer l'eau qui retourne à l'atmosphère par évaporation ou qui s'infiltre dans les nappes. L'objectif est de donner des modes de gestion de l'espace rural qui soit optimal pour la population locale et durable pour que les ressources puissent subvenir aux besoins locaux».


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