Certaines presses sont allées ces derniers jours à annoncer que le torchon brulait entre Ali Hafsi le maitre des céans de la FTT et Younès Selmi le patron de l'arbitrage du fait que ce dernier aurait clamé haut et fort l'autonomie de son organisme du moment qu'il avait été désigné par la haute commission consultative. Statut lui permettant de facto de prendre les décisions jugées idoines concernant ce secteur sans en référer au préalable au BF. Chose que les fédéraux auraient très médiocrement accueillie comprenant mal cette « révolte » de Selmi et cette mise à l'écart à leur endroit de sa part. Dans le dessein de tirer cette affaire au clair et de mettre un terme à cette polémique qui n'a que trop duré, nous avons pris attache avec Younes Selmi pour en savoir plus sur les tenants et aboutissants de ce différend. Ecoutons-le : • Le Temps : On parle avec de plus en plus d'insistance du froid impreignant désormais vos relations avec Ali Hafsi ? - Younès Selmi (Nous interrompant avec force) : Une approche totalement erronée et nos relations n'ont jamais été aussi bonnes et sereines entre Ali Hafsi et moi! • Soit, mais avouez que le fait de faire cavalier seul, une première dans notre paysage footballistique, surprend non seulement l'opinion sportive mais également les fédéraux habitués à s'immiscer à tous les coups dans les dossiers brulants de l'arbitrage ? - Que les choses soient d'emblée claires. Depuis mon intronisation à la tête de ce secteur, les lignes de démarquage étaient parfaitement délimitées pour tout un chacun. La Direction Nationale de l'Arbitrage étant sous ma responsabilité, je devais avoir les coudées « totalement » franches car en fin de compte et à l'arrivée, c'est seulement moi et personne d'autre à rendre compte ultérieurement du bilan et des résultats de mes décisions et de ma gestion. A moi seul donc d'assumer les échecs éventuels et de tirer les dividendes des succès. Les règles du jeu étaient donc bien codifiées dès le départ et bien acceptées par toutes les parties prenantes gravitant dans le giron de notre sport roi. Je ne vois pas donc en quoi et surtout comment mon autonomie offenserait qui que ce soit; et le cas échant elles devraient s'y faire car c'est l'essence même de l'accord conclu depuis le début dans l'affaire ! • C'est dans ce cadre que vous avez fait migrer votre administration dans un local éloigné des fédéraux en attendant la construction prochaine de la maison de l'arbitre ? - C'est une recommandation de la FIFA qui tient à ce que ce secteur soit parfaitement autonome. Elle tient à ce que toute la famille arbitrale soit soustraite et éloignée du public et des responsables des clubs présents régulièrement dans les arcanes des fédérations. • Vous venez de refuser la demande assortie d'un chèque de 10 mille dinars du CSS pour un arbitre étranger contre l'EST. Une explication rationnelle à ce refus d'autant que le montant nécessaire a été avancé par les sudistes et même dans les délais ? - Je n'ai rien contre le CSS ou contre qui que ce soit. Mais ma devise depuis mon arrivée à ce poste était de mettre un terme définitif à ces ballets d'arbitres étrangers chez nous venant en villégiature et commettant les pires exactions. Inutile de vous en citer les exemples cela nous prendrait des journées entières. Nous allons redorer le blason de notre arbitrage en redonnant confiance à nos hommes en noir tout en étant fermes et sans la moindre complaisance à la moindre défaillance voulue de leur part notamment concernant le respect de l'éthique, la personnalité à s'imposer sur le rectangle vert à toutes les composantes de la rencontre. Les fautes d'appréciation, je peux fermer les yeux à la limite, mais le fait de manquer de poigne, de se laisser intimider et molester même verbalement, je ne le tolèrerai jamais. Que les choses soient définitivement claires dans tous les esprits. Entretien conduit par Mohamed Sahbi RAMMAH